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Le temps des cerises
Le temps des cerises.
Cette époque de l'année devrait être l'époque à laquelle, dans mon métier, je serais sensé être le plus créatif.
13 ans que je demande à l'être, 13 ans que j'attends.
En treize années, d'autres sont arrivés, d'autres qui la semaine d'avant leur arrivée ne savait même pas ce que pouvait être une fleur. "Qu'on" aura même envoyé faire un stage de 2.5 jours pour entrevoir toutes les subtilités...
Curieusement, c'est ces gens " qu'on " préfère à moi, pauvre ouvrier ultra qualifié, chef d'équipe et ancien auto entrepreneur, auréolé de 3 diplômes et 25 ans de carrière dans "la" profession, non, ce ne sera pas encore mon tour cette année.
Le sourire des "autres", aussi, c'est déjà deux de contents, et ce, même s'ils se cachent pour ne pas que je vois, et "qu'on" m'envois travailler bien loin, des fois que...
Curieux, comment l'amitié, le copinage, le voisinage ou les guerres de clocher peuvent rejaillir sur ceux qui veulent juste bien faire. Juste mieux faire aussi ?
Combien de fois me suis je demandé à quoi pouvait bien servir le bonsaï, combien de fois ai je remis en question le fondement même de garder un arbre dans un pot alors que ma vie c'est le végétal dans un milieu plus "libre", en tout cas moins confiné ?
Je crois, je dirais même que, ce soir, j'en suis sûr, j'ai MA solution, MA vérité.
Le bonsaï, encore plus que ma famille, mes chevaux, mes motos, oui mes arbres sont MA vrai bouée de sauvetage.
Que dis je une bouée de sauvetage, une flotte, une armada...
Ces 220 petits trucs (au dernier comptage), bourrés d'erreurs, d'approximations, de rectifications, de corrections (etc) me permettent de vivre, de comprendre que le petit symbole en forme de fleur dont la maîtresse de maternelle m'a affublé il y a longtemps n'était pas une erreur, que le végétal est ma passion, que je peux encore vivre grâce à elle et pour elle...
Hop, je reprends une cerise.
Tous responsables ?
Je me rappelle du jours de mes 18 ans.
Je me rappelle m'être dis : "Aujourd'hui, c'est le début du reste de ta vie, plus droit à l'erreur, en tout cas, si je merde, j'assume".
J'ai eu un gros pincement au coeur aussi. La fin d'une époque, la fin d'une certaine liberté ou, en tout cas, la fin d'une certaine inconscience .
J'ai eu la même chose, puissance 10, lorsque, à la maternité, j'ai tenu pour la première fois ma fille dans les bras.
Et pour le bonsaï me direz vous ?
Et bien, lorsque, sur le forum de débutant où je suis, et suite à de nombreux messages, j'ai atteins un stade " " "respectable" " ", j'ai eu un message en privé d'un Monsieur qui était à l'époque mon Président de Club, (il a une chaîne Youtube maintenant...) me faisant comprendre que mes messages se devaient, maintenant, être "parfaits".
Jusqu'à ce message, j'étais un peu en mode "on fait ça qu'on veut" et puis boum, "t'es dans le grand bain".
Il m'a fallut m'instruire, un peu plus, lire, toujours, croiser les données, les confronter, intégrer et faire mon expérience.
Et surtout dire que je ne savais pas quand je ne savais pas.
Et comme à chaque fois, plus on essaye de s'instruire et plus on comprend qu'on ne connait pas grand chose...
Depuis, j'ai vu passer de tout, il a fallut se confronter à tellement de choses sur ce média. Et la responsabilité de tous n'est pas toujours d'actualité.
Sur mon blog (à moi que j'ai), encore plus, je tente d'être le plus "parfait", notant mes erreurs, les assumant, corrigeant sans les occulter, sans les renier...
Des 37 000 pages lues par vous, chers lecteurs, je me dis que j'ai forcément, aussi une certaine influence, même modeste, sur l'avenir de vos arbres.
La responsabilité de nos propos et parfois la crédibilité des personnes ?
Extrait du Forum EDG, Bruno du Rhône le 23/07/2019 : " L'impact des propos tenus sur ce media, sur des individus mal informée et/ou naïfs est bien plus important que l'on peut l'imaginer, je pense (...) que toute personne (de bonne foie) ayant une audience importante (et donc une influence) devrait prendre d'infinis précautions avant de diffuser une information pour ne pas participer au flux de fake news, fausses croyances et pseudosciences qui fleurissent à tout va sur la toile.
Woody, sur le même forum, le même jours, même sujet : ça me fait penser au cousin bourré qui commence à déconner et dire n'importe quoi en fin de mariage. Bon, tout le monde est très embarrassé, mais comme il est sympa et qu'on risque de le recroiser à une expo, ben on ne dit rien, on préfère regarder ailleurs.
Ce serait finalement la meilleure excuse..."
Fin de citation.
J'ai, bien sûr, adoré ces phrases et c'est après les avoir contacté (ou tenté) que je me suis permis de les citer.
Quand l'info est fausse, par méconnaissance, c'est dommage mais quand pour retomber sur leurs pattes, certains n'hésitent pas à donner une version tronquée volontairement, et là, c'est grave.
Nos propos sont pour la plupart complètement dilué dans un flux constant (je ne parle même pas de Facebook) mais... Mais parfois l'info reste et reprise... Et devient parole d'évangile.
Sur EDG, pour l'exemple, plus de 10 ans après sa mort, il n'est pas rare de relire des messages de Michel Sacal. (Bons messages, du reste, pour ceux que j'ai pu lire).
Faire évoluer les connaissances également... Il n'est pas rare qu'on nous ressorte des infos des bouquins hors d'âge...
Souvenons nous du Naka, souvenons nous que Naka, Grand homme du bonsaï s'il en est, à l'époque, conseille de cultiver des jeunes plants dans des boites de conserves, que les formes assez "libres" de l'époque sont ou seraient jugées très "spéciales", j'oublie les bouquins où le substrat est constitué de terre de jardin ? Non, j'y pense aussi...
Donc des bouquins hors d'âge, on peut parfois en sortir des infos plus que périmées.
Donc il faut comprendre la base, l'assimiler, d'où l'importance de bonnes données pour que (tous) les gens puissent comprendre.
Perso, ça ne m'a jamais dérangé d'avoir tord, surtout quand j'ai tord. Je dois même avouer que c'est dans ces moments que j'ai appris le plus.
Crédible et responsable... Ou responsable et crédible. Vous vous ferez une idée.
Les Eldorado du bonsaï
Les eldorado du bonsaï.
Pas évident de faire du bonsaï ? Pas évident de trouver du "bon matériel" pour commencer ? Pour commencer ou même quand on a quelques années de pratique ... Et des prélèvements, c'est juste dans les montagnes ?
C'est assez récurrent cette conversation, trouver des "spots" pour telle ou telle espèce, si possible avec un accès facile, un propriétaire conciliant, un terrain qui se prête à une sortie facile de l'arbre... Et même, pourquoi pas, tant qu'à faire, pas si loin de chez soi...
Je dois dire que j'aime bien mon petit coin de Charente Maritime, c'est peut être un poil chauvin, mais oui, j'l'aime bien... Et puis, j'y trouve facilement des arbres qui me contenteront, pas des bêtes de scènes, pas de "master pieces" mais des trucs que je vais aimé cultiver, alors forcément, c'est des aubépines, des charmes, des ormes champêtres, parfois j'ai poussé le détour chez les beaux parents, en Charente pour y trouver des Sainte Lucie, ou chez mes parents pour de l'érable champêtre ou du frêne, encore plus loin pour des buis (Pyrénées ou Alpes de Hautes Provence) mais là... Une heure de chez moi.
Oui, une petite heure de voiture, en plus avec un vrai paysage qui change ; des rencontres de gens sympas et à l'accent si chantant, des hectares de bois inexplorés avec une diversité rarement vue, une autorisation quasi spontanée et en prime des gueuletons à chaque repas durant une semaine...
Les espèces ? Pins sylvestres, if, charmes, hêtres, ormes champêtres, junipérus communis, Sainte Lucie, aubépines, frênes et même encore quelques buis qui ont survécu à la pyrale...
Ok, je ne vous fais pas languir plus longtemps, c'est la Dordogne...
C'est un vrai coup de coeur pour cette région et je m'étonne qu'il n'y ait pas plus de Bonsaïkas là bas tant la ressource ne semble même pas être entamée.
On est loin de la montagne, et même s'il la roche mère n'est pas loin, j'ai étais surpris par la facilité à sortir les arbres. La plupart étant presque posés sur une dalle de pierre, racines superficielles explorant l'humus, supprimer le pivot étant une simple formalité...
Pour l'anecdote, en m'arrêtant sur un petit bout de parking, j'ai trouvé l'herbe étrange... Je dirais épaisse... Tellement épaisse et étrange que c'était juste un tapis de jeunes et moins jeunes pins Sylvestres coupés et fauché depuis quelques années...
Alors faut il aller loin pour trouver des trésors ? Faut il galérer des heures dans une nature hostile pour trouver la perle ? Et si le bonheur n'était finalement pas loin de chez vous ? ( et pas simplement qu'en Dordogne...)
Le dilemme
Voilà quelques temps que je voudrais poster un billet sur notre responsabilité et puis, cette après midi de repos, entre deux averses, je suis retourné sur un de mes anciens lieux de prélèvement... Alors les vieilles habitudes reviennent : Chercher les aubépines, charmes, ormes et les autres des yeux, repérer les feuilles en bonne santé, trop vertes pour la saison pour la plupart, se décaler, voir le mouvement du tronc, si une branche peut servir de tire sève, des racines en surfaces, etc etc ? Bref, une certaine routine qui voudrait refaire surface...
Mais j'ai toujours trop d'arbres sur mes étagères, les arbres de Jacques F. qui ne partent pas, mes projets que j'aurais voulu mettre de côté mais toujours là, et bien là, les arbres faits avec l'enseignant, et puis et puis...
L'envie, tout de même.
Revenant de ma "ballade", c'est mon louchet qui me fait de l'oeil. Il est prêt à faire feu, il a servit hier pour sortir de l'horticole pour mon futur gîte et serait ravi d'aller se promener lui aussi...
J'ai l'impression de voir les Tex Avery de mon enfance avec le petit diable sur une épaule d'un côté et l'ange de l'autre...
Le petit diable me dit : "Vas y, fais toi plaizz, tu n'auras qu'à refaire un autre réseau d'arrosage, en plus tu aurais plus de pression en fractionnant l'actuel, t'as plein de pots qui ne te servent à rien, tu sais faire en plus, si tu n'en sors plus, tu vas oublier comment il faut faire... "
Le petit ange me dit : "Euh, t'avais pas dit que tu finissais ce que tu as commencé avant d'en commencer d'autres ?"...
Le petit ange pourrait avoir le visage de ma femme, enfin moins radieux le petit ange, car pour certains arbres, il faudrait encore racheté des pots... Et puis gros, les pots...
Je crois qu'à défaut de dilemme, c'est plus la raison qui l'emporte pour le moment, enfin tant que les feuilles ne sont pas toutes tombées... J'ai encore le temps de réfléchir à ce que dit le petit diable...
On s'était dit rendez vous dans 20 ans...
"Rendez vous dans 20 ans ! "
Aujourd'hui, j'ai rendez vous.
J'ai rendez vous avec des gens que je n'ai pas vu depuis 20 ans.
Ce ne sont pas des camarades de classes comme le dit la chanson de PAtriiiiiiick, non, des collègues du temps où je montais à cheval de façon plus "professionnel", en tout cas de ce qui a occupé mes étés quand j'étais jeune adulte...
L'équitation t'apprend énormément de choses, notamment être direct, ferme, se tenir droit, être maître de ses émotions et contrôler celles de son cheval...
Ce sera forcément le moment des bilans, et à 40 ans passé, les bilans, je les ai commencés.
Je m'interroge depuis longtemps sur le bonsaï et ce qu'il m'apporte, ou ce qu'il m'a apporté. Curieusement, la vie me montre que les valeurs que j'ai appris, celles là même que j'apprends à mes enfants, ne sont pas celles que le Monde utilise.
Le travail, la rigueur, l'honnêteté, la droiture, la franchise sont obsolètes.
Même si le fait d'avoir été cavalier m'a inculqué le fait de savoir travailler seul, j'apprécie de pouvoir travailler avec d'autres humains, mais rares sont ceux qui font ou qui ont ces valeurs... Alors de facto, je dois être seul, encore.
Peut être que c'est là que les arbres, ou la famille ou les chevaux comblent, oui, peut être, surement.
Rare, ces gens ? ça n'est pas toujours vrai, puisque récemment, à Albi 2019, j'ai pu travailler en équipe... Et quelle équipe, mais curieusement, composé de gens qui, sur le papier, travaillent aussi seul.
Le bonsaï t'apprend la modestie, puisque c'est souvent quant tu te dis "je sais", que l'arbre sur lequel tu travailles t'apprends que tu as tord. Le bonsaï t'apprend à t'effacer face à l'arbre.
Mais là, dans le monde du bonsaï, je me dis que ce n'est pas toujours le cas et l'égo de certain passe avant tout.
C'est d'ailleurs mon prochain challenge dans le monde du bonsaï comme ailleurs dans la vraie vie, savoir doser ce que m'a appris la vie, m'imposer plus mais tout en restant modeste, le tout face à des gens qui ne le seront pas.
On se donne rendez vous dans 20 ans ?
Le syndrome de l'éleveur
Connaissez vous le syndrome de l'éleveur ?
C'est un mal assez étrange, quand on y pense qui n'est d'ailleurs pas si éloigné de celui du syndrome du collectionneur sauf que le collectionneur, sur le principe, lui, cherche (souvent), trouve (parfois), restaure (quand il lui reste un peu d'argent) et stocke (la plupart du temps).
L'éleveur a un truc bien particulier qui consiste à penser que le prochain de ces produits (c'est comme ça que l'on dit dans l'élevage, en tout cas équin) sera meilleur que celui d'avant.
Cette fuite en avant, cet optimisme nécessaire voire obligatoire, pour faire face à tous les désagréments que le "reste" nous a fait éventuellement subir me revient en pleine poire.
Voilà un an qu'une de mes passions était tombé en désuétude, fini, kaputt, plus rien, plus envie. Stop.
Nous sommes au printemps, le miracle de la vie, comme le chanterait Disney, mais il y a de ça, en tout cas dans ce cas précis.
Une personne proche de moi, mais dans la rubrique bonsaï cette fois si, reprend le collier et au moment où je couche ces lignes, est actuellement sur son lieu de prélèvement de buis préféré alors qu'il pensait tout stopper il y a quelques mois.
Ma vie est un peu plus claire, en tout cas je vois un peu mieux le chemin que je vais prendre les années qui vont venir. et ce petit bout à crinière frisée qui semble se préparer à gambader à nouveau dans mes prairies si vides me rappelle aussi tout le stress et l'inquiétude qui va avec ce syndrome.
Curieux également car aujourd'hui j’accueillais à la maison un photographe ( http://www.brucesmithphotographer.com/, attention toutes les photos ne sont pas pour tout public) et son œil de novice dans le monde du bonsaï me donne espoir sur le fait que je pourrais avoir des arbres pas si mal dans quelques années, mais de là à me remettre à prélever ...
Passage de relais
Passage de relais.
De plus en plus, j'entend, ou bien je lis, cette belle phrase du passage de relais. Sans méchanceté aucune, est ce une question de vieillissement de la population de bonsaïkas ? Est ce que cette frange de la population comprend que leurs "œuvres" ne pourront être finies de leurs vivants, que le travail effectué depuis tant d'années ne doit pas disparaître, ne pas finir en bois de chauffage, ou planté dans le jardin à la disparition du dit bonsaïka (comme il m'a été donné à voir il y a quelques années lors d'achats d'un lot de pots du côté de Bergerac, 24).
Indépendamment des arbres, c'est aussi les connaissances qui, selon moi, auraient dû être partagé bien plus qu'elles ne le sont ou ne l'ont été.
Je ne suis plus un jeunot et je n'ai pas encore basculé du côté des sages, juste au milieu, et puis j'ai encore mes cheveux, c'est pour dire, même s'ils auraient une tendance à prendre une couleur bois traité liquide à jin, pas encore la quarantaine mais ça vient, en tout cas dans pas longtemps... Mais je constate, avec une autre de mes passions (chevaux) qu'il est plaisant de donner, de partager.
Mes enfants prennent le goût de sortir à poney et reviennent avec le sourire même sous la pluie.
Et pour les arbres ? Bon, là, j'oublie.
Au delà de la famille, je prends aussi conscience qu'il est temps de faire des choix, que le temps passe et que de se disperser sur des "sans avenir" ou si loin, n'est pas, ou plus assez, formateur.
Que faire de tous ces arbres que j'ai sauvés des pelleteuses avant la construction de la LVG ?
Que faire de ces caducs ? Comment faire comprendre que le bonsaï n'est pas fait que de junip, de pins ? Qu'un caduc de chez nous (du trou du cul de la France) peut provoquer autant de plaisir ou en tout cas sera un bon formateur pour le débutant ?
Il est tant de passer le relais à d'autres.
Honteux.
Je l'ai noté en page d’accueil et j'aurais préféré me tromper et n'écrire ici que mes réussites mais la vie fait (même si un peu trop en ce moment) que parfois tout ne tourne pas comme on le souhaiterait.
Bref, c'est assez honteux que réveillé en pleine nuit, il faut que je puisse écrire ma honte.
Militant du bien être de nos arbres et de la bonne santé de ces derniers, je m'évertue à donner des conseils aux gens arbres de pleine terre comme arbres en pots.
Je connais sur le bouts des doigts, du moins j'aurais voulu le penser (couillon que je suis) que mes chères aubépines sont des arbres que je maîtrisent parfaitement.
Ce week end se déroule le congrès FFB mame et shohin de Saint Jean d'Angély (17). Ma participation improbable est un enchaînement de circonstances tout aussi improbables et c'est content que je peux lire que je peux apporter une de mes présentations.
Mais ça c'était avant...
L'année précédente, lors de notre départ en vacances, j'ai fais venir une personne pour gérer l'arrosage et j'ai perdu nombre de mes arbres donc 2017 c'était mise en place de l'arrosage automatique, parce que LUTIN de MERLE, c'est tout de même mon métier que d'installer des arrosages automatiques...
Donc, oui, j'installe un truc, problème de fournisseurs, timing serré, tire les prix, etc etc... donc fini avec du matériel différent sur mes lignes, pas forcément la pression que je voudrais en sortie de pompe....
Mais l'arrosage fonctionne... Ou pas.
Et sur l'étagère des plus petits, ben oui, au dessus, j'ai un micro asperseur qui merdouille... Et c'est un peu tard que je me rend compte du truc...
5 arbres sont vraiment atteints donc forcément ceux que je dois présenter...
Alors la suite, ben la suite, c'est ne pas regarder la réalité en face, penser que jusqu'à la veille de partir la fée du bonsaï va passer par là pour remettre un peu de vert la dedans, pire un peu de vie là dedans.
Entre temps je me suis engagé, ma parole... Aurait il fallut ne pas y aller ? Peut être, je le nie pas.
La base du résonnement était le courriel reçut couplé à une expo du même genre vu une année précédente et donc bêtement de dire "ben, si il y a la même chose que j'y pu y voir, ça passera"...
(Gros couillon)
Alors oui, j'y suis allé.
Alors, j'ai posé mes "parbres" mais en prenant soin d'échanger les étiquettes pour me mettre bien loin des très beaux arbres, dans un petit coin à l'abris des regards...
Mais je me sens mal... Mal d'avoir trahis la confiance de ceux que j'estime, de ceux qui m'ont donné la chance et l'opportunité d'être parmi eux.
Même mon père qui ne connait rien aux bonsaï et passant me voir sur l'expo me lâchera un "Et t'as rien d'autre à amener ?" ça veut dire ce que ça veut dire...
Ce billet a été écrit à 4h55 dans la nuit du samedi à diamnche
Pardon, pardon aux visiteurs, pardon aux organisateurs, pardon, semimassen Senseï
Pour Ugolia
Communiquer, discuter, discourir ... Bref, faire vivre un blog...
Le faut il vraiment ?
Je vie en ce moment de tristes choses, tristes parce que la vie vous apprend que rien n'est éternel et que quand un jours tout va bien c'est qu'il y aura forcément un jours ou tout ira moins bien.
Que les repères que l'on a depuis des années ne sont là que pour un temps et que tôt ou tard viendra le moment où nous mêmes seront peut être des repères et puis, à notre tour...
Bref, quand tout s'écroule autour de vous, autour de nous, faut il s'en réjouir ? Les plus optimistes, ceux qui voient le verre "à moitié plein" dirons surement que :
- Si on touche le fond ça permet de rebondir,
mouais, pas faux
- Que temps qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir
Mouais, pas faux
-Que la vie est un éternel recommencement.
Mouais, ben il y a juste des trucs qu'on ne voudrait pas devoir ( ou avoir à) recommencer, qu'on ne voudrait surtout pas revivre.
Pour revenir sur le petit monde du bonsaï, certains blogs ne sont pas très actifs et ce sont peut être les plus intéressants, justement car ils ne sont pas dans la démonstration, ils sont dans la construction, dans le temps qui passe. Faire partager la vie d'un bonsaï, la vie d'un arbre, c'est aussi une certaine forme d'immobilisme.
Certains arbres sont comme ça d'ailleurs, ils ne bougent pas, ou si peu qu'on a l'impression qu'ils ont peur d'avancer, peur du lendemain.
Certains autres, alors qu'ils sont de la même espèce seront tout l'inverse...
Est ce que ces derniers voient le verre à moitié plein ? Le vert à moitié plein ?
Ce n'est pas facile d'avancer dans ces moments là, dans ces moments de doute. J'apprécie les feuilletons survivalistes où les gens sont obligés de faire des choix et qu'il est si simple dans ces cas là de dire "que lui, je l'aurais laissé mourir" et "que celui ci, il n'apporte rien"...
En ce moment, je dois faire un choix, choisir la vie et je lutte pour que cette vie tienne.
Une pensée pour Ugolia qui lutte tous les jours.
Le réveil de la force
Le plaisir, le seul, le vrai, je pense qu'il est là.
Après un hiver interminable, la corvée de bois et le reste, enfin "les beaux jours".
Avec ce renouveau, vient enfin le début du printemps, les charmes perdent leurs feuilles les junipérus changent gentiment de couleurs et l'ensemble revient à la vie.
Enfin remettre certains sur les étagères.
Enfin pouvoir prendre le temps de les regarder.
Enfin contempler un bourgeon qui va éclore.
Pour certains, enfin, changer de contenants.
Pour certains, pouvoir commencer à être content du chemin parcouru.
Toujours penser à la suite, mais profiter du moment.
Vive le printemps.
(oui, c'est un peu court, mais il y a à faire dehors.)
Aller à bonne école.
Voilà un titre qui veut bien dire ce qu'il veut dire...
Comment se former correctement au bonsaï ? Comment apprendre correctement ?
D'ailleurs, y a t il juste une "bonne école"?
On trouve pêle mêle différentes formes d'enseignements :
- Les revues, livres en tout genre,
- Forums,
- Clubs,
- Ecole (avec le Maître)
- LE voyage.
Bouquins
Les revues et livres étaient, il y a quelques décennies, 1990 à 2000, le seul moyen d'avoir des informations correctes, des points de vues différents, des adresses et les fameuses démos... Je fais l'impasse sur les publications anté diluviennes rédigées par un professionnel de Chatenay Malabry...
Mais force est de constater qu' il n'est pas simple d'avancer seul, simplement avec les ouvrages.
Forums.
Comme noté ailleurs, pour la nouvelle génération, comme pour le citoyen moyen, le forum est d'accès facile et rapide puisque direct depuis son salon ou son lit... On pose LA question et, au miracle, on a DES réponses.
Sont elles bonnes ou pas ? Adaptées ou pas ?
Pour faire simple les gens de bonne volonté qui ont créé les forums les ont vite délaissé... Cet âge d'or, disons les années 2000, a vu naître d'autes personnes qui surement avec une envie d'aider, on vite eu un ego qui s'est développé tout aussi vite que les dits forums.
Certaines personnes compétentes, lasses de répéter les mêmes choses (oui, on s'aperçoit que les questions sont assez récurrentes et saisonnières, saison carmona et faux poivrier qui correspond à la fête des mères ou à Noël, la saison des questions rempotages et parfois, la saison des prélèvements, bien que plus rare.) ou du combat qu'il faut mener avec les idées fausses et tellement encrées ...
Pour citer un certain Monsieur Albert Einstein :
« Dure époque que celle où il est plus simple de désagréger un atome qu'un préjugé. »
Certains, dont j'estime faire partie, garde la place, loin de s'ériger en Maître, en espérant que des personnes compétentes reviennent.
J'ai vu quelques personnes ne s'abreuver que d'un forum (de leurs propres dires) et pouvoir sortir assez rapidement des arbres regardables... Preuve que l'enseignement est correct surtout si la personne à la capacité de comprendre et les arbres adéquat pour les mettre en application.
Le club.
Se réunir pour faire quelque chose que l'on pourrait faire seul ?
Difficile voire impossible de généraliser sur LES clubs tant il y a autant de manière d'enseigner dans les clubs qu'il y a de clubs... Avec les années,j'ai quelque peut bourlinguer et constate qu'il y a des clubs où l'ambiance est ouverte et studieuse... Et d'autres... Moins.
Constate aussi l'influence visible et incontestable du Maître du club tant la très grande majorité des arbres est faite de façon identique, sans parler des espèces que le Maître travaille et préfère... Et ceux même des années après le départ de l'enseignant (=grosse empreinte.)
Dans les clubs, il est intéressant de pouvoir participer à des ateliers avec intervenants externes, pouvoir confronter les façon de faire, avoir d'autres impressions et influences.
Le club est peu coûteux, on peut aussi y faire de bonnes affaires (boutures, arbres, pots, substrats, etc...).
Les écoles.
N'ayant jamais participé à une école "Bonsaï", je ne peux m'exprimer sur ce sujet. Juste le retour des "écoliers", tous unanimes sur le coût assez élevé ( adhésion, achats d'arbres afin de pouvoir répondre au mieux aux attentes de l'enseignant.)
Les voyages.
Rebelote, pas eu les moyens de pratiquer.
Ils y a ceux qui reviennent et souhaitent juste brûler leurs arbres tant ce qu'ils ont vu est proche de la perfection et ceux de la maison sont .... A brûler.
Et puis il y a ceux qui reviennent directement avec des arbres... Ou se les envoient ( Ces pratiques sont interdites, N.D.L.R.).
Vous, oui, vous le lecteur, vous aurez surement compris que le cheminement que j'ai noté est une suite logique, de mon point de vue. Il y a un point important que je n'ai pas abordé ici ET pourtant SI important : Peu, voire pas abordé ni dans les livres, ni dans les clubs, ni dans les écoles c'est la culture...
LA BASE, reste de comprendre le végétal, apprendre à cultiver durant un cycle (2 ou 3 ans ) de simples arbres de pépinières classiques et horticoles, puis à la fin de ce cycle, vraiment partir pour de la formation, se former soit puis ses arbres. L'école de la vie.
Les vacances
Les vacances.
Ah oui,les vacances. C'est un peu le truc que l'on souhaite toute l'année, peut être même plus que les soldes pour Madame...
Jusqu'à présent je faisais rimer "vacances" avec " rattrapage", c'est à dire rattraper la somme de travail que je n'avais pas pu faire sur divers dossiers (chevaux, arbres, constructions diverses, maison, etc...) et pour moi, consister à bosser à la maison laissant femme et enfants partir de leurs côtés et souvent tout à côté puisque la maison familiale au près de la mer...
Las de cette situation, et puisque divers voyants étaient (ou me semblaient) au vert, voici les premières réelles et premières vacances estivales que nous avons pu prendre en famille.
2016.
Organisation (quasi militaire) :
Lieu : Loin, à 800 kilomètres
Moyen de transport : Fiable, quasi un mois de salaire englouti dans la fiabilité.
Habitation : Confortable, pour Madame qui doit avoir son confort, oublier le camping.
Combien de temps : Ben, vu les finances, pas si longtemps que ça...
Gestion de la maison et du reste : ?
Là, ça se corse... Trouver une personne dans notre entourage assez proche qui a des connaissances en chevaux, qui sait arroser et qui viendra durant une semaine à la maison pour gérer le reste des animaux...
Faut pas s'étonner qu'un agriculteur ne parte pas en vacances.
Alors, j'ai fais un mix de confiance et de "pas de grandes réflexions". Il y a une personne sans emploi qui s'essaye aux "bonsaï". Son état psychiatrique (d'après ses dires) est correct, alors oui, ce sera lui.
Bien sûr, le programmateur (arrosage automatique de la pépinière) ne fonctionne pas correctement et il faut le lancer (l'allumer) pour qu'il fonctionne correctement, bien sûr, j'ai des animaux qui doivent être suivi et le chien qui vient de contracter une maladie auto immune doit prendre ces médocs, et puis et puis...
Donc, notification de toutes ces petites nuances par écrits et une journée passée avec la dite personne.
Puis départ à 04h00, soit 05h00 GMT, direction les VACANCES !
L'esprit tranquille (ou presque).
Les kilomètres défilent, les enfants dorment encore, ma femme résiste encore et c'est en amoureux que nous assistons à notre premier lever de soleil depuis bien des années. J'peux pas lui rouler de galoches, je conduis... Grrr.
Bientôt Toulouse et les Pyrénées en ombres chinoises, puis les paysages de Crau sèche, viennent les taureaux de Camargue, ensuite un petit bout de Méditerranée, en s'enfonçant dans les terres, viendront des paysages tout aussi magnifiques que les enfants admirent ou pas, rapport à cette console qui idole tant...
Seuls les Mées, leurs feront lâcher un "whaooooo" (cliquer sur le lien qui suit : https://www.google.fr/search?q=les+m%C3%A9es+images&espv=2&biw=1600&bih=775&tbm=isch&tbo=u&source=univ&sa=X&ved=0ahUKEwi61I6s5sPOAhWLhRoKHTf1DsYQsAQIGw )
Arrivée à Dignes et direction ce nid d'aigle qu'est Courbon, première et dernière visite, il y a 18 ans.
Incapable de retrouver la maison de la Marraine de mon Père, c'est en redescendant de l'église que nous tombons sur mon frangin, descendu lui de son Doubs d'adoption. Une voisine est là pour nous ouvrir.
L'installation peut commencer. Je glisse une question à la voisine, comme ça, par inadvertance, ou presque : "Les montagnes, c'est surement tout aux Domaines ou peut être communal" ?
(hein, vous me voyez venir, vous le lecteur? Vous être sur un blog dédié aux petits arbres...)
Réponse : "Ben, avec la maison il y a les terrains qui sont là (l'herbe est haute) et puis quelques hectares là et puis là"...
J'esquisse un (très) large sourire.
Premier jour, premier coup de téléphone de la maison, problème (?) de programmateur. No stress, j'suis en vacances et puis le panorama me calme :
Mon frère est là pour d'autre raison, mais je ne fais pas un blog sur les Solex et le reste du premier jour sera consacré à leurs remises en route.
Les jours suivant seront mis à contribution pour explorer les montagnes, se faire plaisir et regarder les arbres, ceux qui inspirent tant. Alors, chaussures montantes, lacets tendus, sac à dos garni de la bouteille d'eau et appareil photo et GO ! Deux à trois heures les matins à crapahuter sur les "chemins", à admirer tout ce qui peut l'être le tout accompagné d'un cortège de papillons
ou un petit tour de mountainboard en direction de Dignes par la route où je peux me permettre d’enchaîner les virages (...), la remontée à pieds de Dignes est longue et les 04 n'acceptent pas l'auto stoppeur surtout s'il a un pare pierre et un casque (en plus de la mountain-board...), les 4.5 km de descente avalés en 10 minutes se remonte à pieds en 1h15, sous le soleil et avec les cigales ...
Deux jours avant de partir, et ayant pris soin de rencontrer certains des autres voisins pour leurs faire part de ma passion (et du coup d' agrandir le périmètre de prélèvement), un petit tour dans les parcelles autorisées, quelques petites ficelles bien visibles pour marquer les quelques arbres qui me semblent intéressants.
Prélever ou pas.
Nous sommes en plein mois d'août, la température est élevée et un coup d'oeil sur la météo de la semaine suivante qui s'annonce très chaude. Bref, très très loin des conditions climatiques idéales pour sortir un arbre.
De plus, sortir un arbre dans ces montagnes est difficile puisque les arbres ne poussent que dans de la caillasse. Je sélectionne que du petit, pas de master piece, d'abord à cause d'un éventuel manque de place dans la voiture mais aussi car plus l'arbre est gros plus il y a des chance que les racines soient profondes, ensuite plus un arbre est jeune plus la chance de reprise est grande et enfin toujours eu envie de comprendre comment certaines personnes pouvaient prélever à cette période et avoir des résultats.
Avant dernier point et non des moindres, les buis que j'ai sorti sont en mauvaises postures, donc pas forcément en forme, feuilles attaquées par les mineuses et forcément brûlées par le soleil, bon ça c'est normal, vu le versant.
Dernière chose, cette maison va probablement quitter la famille et il est fort probable que je n'y revienne pas.
Pour le plaisir, j'ai laissé un petit marquant bleu sur un buis que je trouve superbe sur le versant d'après, hors périmètre.
Le prélèvement se fera le matin, assez rapide, pas à chercher puisque les arbres sont marqués, direct dans un gros contenant (bac plastique de rangement acheté au brico du coin), de la caillasse de là bas sur les racines et arrosage léger.
Retour à la maison.
Avant de rentrer, il faut se préparer à rentrer. Le cheminement intellectuel est dur, bien plus que les ballades. Je me sens bien dans ces Alpilles, c'est assez contradictoire car dans les Pyrénées, quand la famille de ma femme avait encore le chalet à Sainte Marie de Campan, je m'y sentais oppressé, les montagnes d'en face sont très proches et le point de fuite est loin. Ici l'espace est visible, la liberté semble palpable et ce n'est pas les para pentes qui font du statique durant des heures au dessus de la maison qui me diront le contraire.
C'est un des rares endroits qui me ferait regretter d'avoir planter mes racines sur la terre de mes ancêtres...
Donc, faut rentrer ?
C'est sur un petit nuage que nous revenons à la maison. La route se fait...
L'anecdote du trajet retour c'est d'être passé dans de grandes villes et de ne pas avoir eu de bouchon SAUF à Bordeaux...
Enfin de retour.
La météo ne c'est pas trompée, la chaleur est là et bien là. Par peur, je ne ferais pas le tour de mes arbres en présence de mon gardien. Mais constate, de loin, quelques feuillages "tristes".
Le lendemain matin, arrosage. Les kusamono ont morflé, certains shohin sont mal en point, feuilles grillées. Mon aubépine sur rocher est cliniquement morte. Un petit tour dans la pépinière hors sol, pas beaucoup de vert et c'est le coeur triste, que je remonte de la pumice pour mettre en pot les buis ramenés.
Cette semaine de liberté méritait elle autant de travail ruiné ? Certes mon gardien a maintenu tout le reste et à la finale seul 3 à 5 arbres sur mes étagères sont moribonds, et j'oublie les 200 à 250 pré bonsaï dans la pépinière hors sol, advienne que pourra.
Constat : Le risque zéro n'existe pas, les vacances ce n'est pas pour bon pour mes arbres ...
Passer avant le Premier
Passer avant le premier.
Ceux qui ont un peu d'âge se souviendront peut être de cette phrase. C'était celle de Lambretta, un des scooters de fabrication Italienne. Cette petite phrase faisait référence à son concurrent Vespa.
Je ne vais pas écrire sur une autre de mes passions, et malgré le fait que mes ballades en Lambrett' soient encore dans pas mal de mes pensées, non c'est réellement cette phrase que j'apprécie.
Avec un peu d'humour, elle met en avant la mentalité qui anime l'humanité depuis toujours, passer devant l'autre être meilleur que l'autre. La meilleure des choses ? Se surpasser ? La compétition ? Prouver aux autres ce que l'on sait faire ? Forcément mieux qu'eux...
2016, petit monde du Bonsaï, France.
L'U.B.F. (pour Union du Bonsaï Français) ferme ces portes. Je ne reviendrais pas sur sa création, ni les raisons de celle ci. Aucune critique de ma part sur la façon de faire, aucune critique sur ce qu'il a été fait.
Il faut savoir avancer, travailler ensemble pour faire évoluer les choses et mentalités.
Au Japon, de ce que j'ai cru comprendre suite à certaines de mes lectures que la mentalité est, mais peut être que ça n'est plus le cas, qu' il faut toujours tendre vers le mieux de ce que l'on sait faire, pas pour surpasser l'autre, déjà et juste pour ça, pour soi même.
être "bon" ne signifie pas grand chose en bonsaï, le "bon" se verra sur le long terme, la démo, le "nouveau talent" n'est pas forcément dans la mentalité "bonsaï-cale" que je voudrais défendre.
J'ai vendu mon Lambrett et je roule en Mosquito ;)
Le Futur ?
Quel avenir pour le Bonsaï ?
Il est communément admis que le Bonsaï est un "sport de vieux"... Vu que la moyenne d'âge en France tant à monter, nous attendrons prochainement le "Papi boum" et statistiquement l'âge d'or des pratiquants et amis du Bonsaï...
Et ben, pas si sûr que ça...
Bien que lors des expos cette hypothèse se vérifie assez facilement, puisque les visiteurs sont "jeunes depuis plus longtemps" que les autres... et curieusement les gens qui exposent (niveau Européen) sont plus jeunes...
Comment se fait il que nos voisins Européens aient de jeunes bonsaïkas ET bons bonsaïkas ? Il est assez surprenant que les Espagnols qui n'ont pas fait trop parlé d'eux durant des années, explosent aujourd'hui sortant des arbres plus beaux les uns que les autres ! Idem pour les Italiens, bien que la formation soit plus "médiatisée" chez eux mais surtout une réelle entraide entre professionnels-formateurs-clubs...
En France... Ben, c'est la France...
Il y a surement autant d'Ego en France que dans ces pays et accessoirement autant de variétés intéressantes à travailler que nos voisins... Il faut aussi noter que (certains de ) nos voisins ont pris le parti de travailler des arbres autochtones, oliviers sauvages, oliviers chez Espagnols, pins Mugo ou Mélèze en Suisse, chêne vert, Epicéas chez les Italiens juste pour donner quelques exemples...) Mais la France à ses ressources, non ?
L'Ego... Ce petit jeu que l'on monte brique par brique depuis tout jeune... Mais se casse bien tout aussi rapidement.
Les yamadori sont, bien sur, une manne tant pour les préleveurs qui tentent d'en vivre, que pour les démonstrateurs qui font "rapidement" de jolis arbres, puis les futurs acheteurs qui mettront ces très vieux arbres (et jeunes bonsaï) sur leurs étagères...
Le futur des prélèvements ? Nombreux sont ceux qui prévoient et souhaitent l'arrêt du pillage des montagnes. Bien sûr, certains prélèvent (à raison) sur des parcelles qui sont destinées à être mises à blanc pour telle ou telle raison, créations de lavanderaies, pistes de ski, etc... C'est le prélevage sauvage qui doit être combattu et par tous.
Les prélèvements des montagnes, ces yamadori, sont peut être les poissons de nos Mers... Combien de pécheurs ont un jours pensé que c'était une corne d'abondance ... On en voit les conséquences...
Je n'ai pas de réponses sur le devenir du bonsaï dans le Monde, encore moins en France...
Regarder le Bonsaï avec le grand B, ce n'est pas mon objectif, je ne pense et n'espère pas un jours arriver dans ce monde... Juste continuer à me faire plaisir.
Pour ma part, je continue à prélever des arbres de chez moi, avant que les déboiseurs ne les broyent, continue à les travailler en pleine terre puis en pot de culture et qui sait ... Un petit regard sur le passé :
2002
Qui vivra vera... le futur...
Mais pourquoi faire du bonsaï ?
Ben oui alors, à quoi ça sert ?
Je l'ai noté dans un autre billet, le bonsaï c'est un peu (beaucoup ) des contraintes à tous les étages, du temps à passer, de l'argent à investir même un minimum... Vivre avec cette sacro sainte épée de Damoclès quant à la vigueur de l'arbre, sa résistance aux maladies et parasites de tout poils...
De l'art ?
Presque "même pas" puisque c'est toujours un peu répondre aux règles... D'ailleurs sortir de ces règles c'est déjà s'exposer aux critiques et bien souvent de gens qui savent bien critiquer mais pas forcément "faire" et encore moins "faire mieux"...
Une identité ?
Le bonsaï reste pour beaucoup Japonais. Le reste n'est que du second choix, voire du "même pas du choix" du tout... J'ai le souvenir dans un club, d'une personne qui n'achetait (d'après ces dires) que du Japonais... Mais son soucis c'est qu'il ne savait pas cultiver... Ce n'est heureusement pas le cas de tout le monde... Mais il est indéniable que l'arbre que l'on a sur ses étagères, l'arbre que l'on ammène au club, l'arbre que l'on montre ou expose ... prouvera le niveau social de son propriétaire...
Alors quoi ?
A vrai dire, c'est un peu un enfant... Désolé pour la comparaison, mais en tant que Papa depuis 2005, les bons moments sont rares et les contraintes sont constantes... On ne cesse de lui donner une bonne éducation, de le nourrir comme il le faut et mieux encore, on l'habille aussi bien que nos moyens nous le permettes mais il est le seul à chosir à la fin...
Le sport de l'hiver
La protection des arbres ? Bien, pas bien ? A partir de quand ? Comment ? Juste pourquoi ? Questions que l'on se poses souvent lorsque l'on débute...
Du temps où mes arbres n'étaient que des plantules ou pré-pré-pré bonsaï et que leurs substrats n'étaient que du terreau, un bon nombre passaient l'hiver dehors, sans autres forme de procès ni de protections à l'image de se que l'on peut voir dans toutes les jardineries et pépinières "normales"...
Quand certains ont pris de la valeurs à mes yeux, puisque travaillés durant quelques années, j'ai tenté de les protéger de l'éventuelle casse hivernal, les pots étant passés du stade pot horticole noir basique au pot "bonsaï" de jardinerie... Je faisais simplement un petit sillon dans le jardin pour y poser les pots dedans. Les feuilles du tilleul, des robiniers et des chênes venant naturellement recouvrir le tout, aidé du vent. En parallèle, j'avais des grands bacs de polystyrène de poissonnerie, remplies d'écorce de pins, de feuilles et de paille.
Mais plusieurs fois j'ai eu un doute sur ma manière de faire : Une année sur une caisse, l'ensemble est mort. Une couche de protection (feuilles) avait bouché le trou d'évacuation et l'eau stagnante additionné au gel, je ne me souviens plus de l'année (entre 2001 et 2005) mais nous avions eu un épisode de givre et froid durant plus d'une semaine... Pas fréquent en Charente-Maritime.
Puis, à la découverte d'un article sur France Bonsaï, sur la jauge "Japonaise", j'ai tentée l'expérience. La première année avec du matériel sans grande valeurs puis les cinq années qui suivirent avec l'ensemble de mes trucs ; bien sur les quelques conifères étaient exempt de ce traitement et restaient les aiguilles bien en l'air, mais le pot dans la terre.
Une Jauge Japonaise est donc un grand trou, où l'on met les arbres entiers dedans puis on referme de terre, on ré-ouvre au printemps, quand les gelées sont passées. Dans le FB dont je parlais les arbres (Prunus Mume) étaient des arbres cultivés en pleine terres, travaillés durant l'hiver et mis dans cette jauge en racines nues... Ben moi j'ai tenté avec tout, Arbre, substrat et pot...
Cette opération ayant de nombreux inconvénients, notamment le fait de devoir recreuser la tranchée au printemps avec les éventuels risque de casse, surtout le nettoyage des pots... La denière année où je l'ai pratiqué, j'ai mis une couche de paille entre mes arbres et la terre qui recouvrait le tout. Durant l'hiver un rongeur n'a rien trouvé de mieux que s'y installer et il a grignoté une grande quantité de branches sur les érables, pommiers et goûté les frênes...
Depuis, j'ai construis une serre froide, que j'appelle pompeusement le "Jardin d'hiver" puisque le toit est un toit en dur et non transparent, où je mets à l'abri tous ceux qui doivent l'être mais une partie reste dehors, notamment les plus gros sujets. L'inconvénient de ne plus avoir les arbres enterrés c'est qu'il faut aussi s'en occuper. Vu qu'une grande partie sont dans du 100% drainant et qu'il faut, même s'ils n'ont plus de feuilles,un léger arrosage une fois par semaine histoire de garder une certaine humidité, donc quand même un regard tout les jours, l'arrosage durant la journée, au environ de midi, ainsi la motte peut sécher avant le retour du froid.
J'ai également fait deux serres... Biens exposées, je n'ai pour l'instant pas eu à y installer les arbres en culture dans la péinière hors sol. Le moindre rayon de soleil fait vite passer les températures négatives à un 10-12 °C... Si de grands froids devaient arriver et persister, j'ai toujours eu l'envie de réaliser une petite couche chaude (crottin de cheval/herbe/feuilles).
C'est quoi ton blaze ?
Trouver un prénom pour nos enfants, ce n'est pas toujours évident...
Pour les deux nôtres, ça n'a pas été des plus simple : On y met un peu de la vie de la famille, de l'espoir que le prénom porté par un illustre de la famille ou un célèbre n'éclabousse notre progéniture ou, plus simplement, on suit la tendance du moment... Et puis on est deux, et à 2 c'est résoudre des problème que l'on n'aurait pas eu seul...
J'en vois qui voient de quoi que j'cause...
Alors pourquoi chercher un nom pour un n'arbre ?
Je me suis souvent posé la question... D'ailleurs j'ai souvent trouvé ça un peu pédant : "Pour qui il se prend, le Gonz, à donner un blaze à son n'arbre ?"
Et puis un jours, ben j'ouvre un blog et puis : Dois je leur donner un numéro ? Trouver un jeu de mot ? Une anecdote ou juste un truc qui choque ?
Alors, j'espère que vous ne m'en voudrez pas, c'est juste pour être dans l'ère du temps... Ou essayer...
Conscience et bon sens.
Conscience et bon sens.
Pas évident ce billet tant il peut être un vrai fourre tout mais c'est pourtant le fondement de ma pensée.
-Déjà, si on a un minimum de bons sens, les arbres, ont les laisses dans la nature ! Pourquoi aller les mettre en pot ?
-Si on a un peu de bons sens, ce n'est pas évident de commencer un arbre pour se dire qu'il ne sera intéressant (et encore c'est même pas sûr! ) que dans 10 ou 15 ans de bons et loyaux services, si on a les bons gestes et le reste...
-Si on a du bon sens, vouloir s'occuper de façon quotidienne d'un être qui ne vous apportera rien en retour à part peut être une certaine petite satisfaction personnelle mais un stress à chaque départ en vacances ET à chaque retour de vacances, à chaque rempotage, etc...Hein, quand même ! Beaucoup de contraintes.
- Si on a un peu de conscience, faire venir un arbre, une poterie, voire PIRE, de la terre, du substrat, de l'autre côté de notre planète, ben on ne le fait pas... Et qui plus est si on ne sait pas gérer ce végétal...
- Bon sens pour utiliser des espèces dont personne dans votre entourage de bonsaïka ne saura vous aiguiller aussi bien sur la manière de cultiver que sur son éventuelle vie en pot...
Ne rien tenter, ou si peu, sur cet arbre par peur de la bourde et d'une catastrophe qui le rendra hideux... Un arbre prototype qui devra être parfait du premier coup ? Il faut être soit très bon, soit désespérant présomptueux...
Ces réflexions sont à la base de ma façon de faire : Faire avec ce que l'on a sous la main, faire avec du "facile" et pouvoir se faire plaisir en obtenant, pourquoi pas, un semblant de résultat.
Au bout de quelques années de travail c'est un grand plaisir de pouvoir travailler sans appréhension du "ça passe ou ça crève", même si parfois...
Et la santé !
Et la santé, mon brave Monsieur ! Puisque c'est important la santé...
Ben sur nos arbres, c'est juste ESSENTIEL !
J'ai visité quelques clubs, discuter avec de nombreux Bonsaïka de tous poils mais il y a toujours une constante, la santé des arbres. Combiens d'entre eux sont persuadés d'apporter suffisament à leurs petits arbres.
Une branchouille, trois feuilles... Mouais... C'est ça LA grande forme ?
Est ce la peine de vouloir travailler des arbres qui ne sont pas en forme ?
Faudra t il s'étonner de voir des branches ne pas survivre aux travaux que l'on va leur faire subir ? Voir le n'arbre entier ?
Engraisser beaucoup ET travailler peu souvent ? Bonne solution ?
A défaut de répondre à cette question, je donne ici ma façon de faire pour que mes arbres poussent (et poussent forcément mieux que ceux des autres Bonsaïkas, bien sûr)...
Au printemps, disons quelques semaines avant que les premiers bourgeons ne commencent à sortir, j'apporte une dose de Guanumus (Laboratoire Angibeau). C'est un engrais organique solide sous forme de granulés que je trouve en coopérative agricole pour un prix très résonnable. C'est ce que nous pourrions appeler un engrais d'entretien vu la formulation. NPK = 3-2-3 +2 Mg.
Il faut ensuite compléter les besoins de nos arbres grâce à un chimique liquide. C'est un vieux bidon qui trainait chez mon arrière Grand mère, donc vieux le truc, je parle du bidon... C'est un engrais que l'on pourrait trouver dans n'importe quelle jardinerie.
Voici ma façon de procéder :
Préparation de l'engrais. J'utilise la quantité qui est préconisé sur le bidon (dans mon cas un bouchon, initialement prévu pour 10 l d'eau) MAIS je le stocke dans un bocal (que je complète avec de l'eau)... après avoir arroser tous mes arbres (en gros celà me prend 20 minutes) à l'arrosoir, je reviens au "point d'eau" et prends une dose de cette préparation que je re dilue dans mon arrosoir (11 litres.) puis je repasse arroser rapidement l'ensemble de mes arbres.
De la même manière, j'ai constater une carence en fer sur certains de mes arbres. Donc je fais la même préparation avec du fer à dissoudre, un reste de sac de Beau Papa qui est vigneron...
Sur la photo, engrais à droite, fer à gauche...
J'aime bien faire comprendre aux gens qu'ils apprécient de manger tous les jours... Pas juste un festin une fois par mois puis après, dissète, plus rien... Ben, une fois n'est pas coutume, les arbres sont un peu dans le même étât d'esprit...
Tous les jours... Il y a la tempèrature qui joue également énormément... Quand la météo annonce des températures supérieur à 21°C, je n'apporte plus rien (liquide) mais ne retire pas les bouts de granulés à moitié dissout pour autant...
Il faut comprendre aussi que les besoins du rêgne végétal c'est en général, une grosse demande en mars- avril pour le débourrage mise à feuilles et à fleurs... Puis en septembre octobre pour passer l'hiver, la mise en réserve et redémarrer plus sereinement en mars-avril...
Il faut aussi adapter l'apport d'engrais en fonction de l'espèce et du degrès de maturité de l'arbre... Mais des arbres matures, moi, j'en ai pas....
Pourquoi un blog ?
Pourquoi un blog ?
A vrai dire, pour moi, un blog c'est : Pas terrible !
Je m'explique : Faire un blog c'est se refermer sur soit même, ne se concentrer que sur ce que l'on fait.
Loin, bien loin de ma mentalité.
Les forums ont fait la part belle d'internet des années 2000 - 2010, mais un constat : Les forums s'appauvrissent ! Les gens qui ont des connaissances sont peu à peu partis. Je pense réellement que les forums sont une réelle source de connaissances pour celui qui sait faire le tri. Je pense également que tout a déjà était écrit. Pour ma part l'expérience du forum m'a fait progresser, elle m'a forcé à être plus précis dans mes réponses et dans ma façon de montrer mon travail.
Accessoirement, ce forum m'a permis de "stocker" un grand nombre de photos.
Peut être que mes observations ont pu aider certaines personnes également ? Ce blog est un concentré des sujets et posts de ce forum mais pas seulement...