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Pleine terre et hors sol

Dans ce petit sujet, je note ma façon de faire (bien ou mal) pour garder une trace de cette aventure culture plein champ, cela ne concerne que des feuillus...


Le bonsaï était, pour moi, un arbre en pot et cultivé toute sa vie ainsi... jusqu'au jours où j'ai dû sortir quelques centaines d'arbres de leur milieu naturel en urgence... 

Même si le passage en "100%" drainant est salutaire pour les petits prélèvements que je fais, la pleine terre reste un bon moyen pour obtenir un gros tronc mais de nombreuses choses tels, pèle mêle, reformer un arbre, fermer de grosses plaies, une régénération de l'arbre, etc ...

Résumé :
2011
La sortie des arbres (feuillus) c'est fait en catastrophe durant l'hiver 2011, dans des conditions limites pour certains, c'est à dire quelques degrés en dessous de zéro, réduction de la partie aérienne, choix des branches à conserver ou simplement ne pas rabattre à fond de façon à provoquer un bourgeonnement au printemps suivant, pour sélectionner ensuite . Ne pouvant pas les mettre en pot j'ai donc dû me résoudre à leurs trouver une place dans un ancien potager.

La préparation de sol ayant eu lieu quelques longues semaines avant (dans le but de re faire un potager), j'ai fais une simple tranchée et mis les arbres à touche-touche, l'éventuelle future face au nord.
Pourquoi la face au nord ? Parce que la partie au nord poussera (en général ) moins fort, donc moins de change de "défigurer" l'arbre...

Lorsque les conditions étaient vraiment trop dures, le soir en rentrant du boulot, le travail de la partie aérienne se faisait dans un local sans courant d'air, en attente sous une bâche, pas de nettoyage du racinaire, laisser la terre d'origine, puis mise en jauge japonaise (arbre complétement enterré, branches comprises, en prenant garde de ne pas mettre la terre gelée sur les racines) .

Premier comptage : 800. Il n'y a pas eu (trop) de pertes sur les arbres. 97% de réussite.

Le seul travail a consisté à installer trois arroseurs automatiques en haut de tuyau PVC, environ 2m de haut, de façon à balayer le plus loin possible.
(Achat : une vanne quart de tour, 25ml de polyéth de diamètre 25, trois collier de prise en charge, un barre de PVC de 6 m, trois arroseurs 4m de porté, un bouchon d'arrêt, teflon, raccords divers)
L'arrosage n'étant plus un soucis, l'eau est remontée de la source par une pompe vétuste mais efficace, c'est forcément l'entretien qui pose problème.

La première année la pousse des arbres c'est fait correctement, même si un peu long à redémarrer pour certains , ce qui, compte tenu des traumatismes, est assez normal. Idem pour les arbres laissés en jauges Japonaises jusqu'à mi- mars. L'arrosage quasi quotidien a surement aidé.

Le soucis vient donc de l'entretien.

La terre étant bonne, l'eau en quantité, c'est l'herbe qui pousse et beaucoup. Ayant mis les arbres à touche-touche, le passage de la débroussailleuse n'est pas facile et il faut souvent passer 2 jours entiers pour avoir ces quelques ares propres. Et on doit le refaire souvent si l'on veut que ça le reste. Chez moi, c'est zone Zéro Pesticide, donc pas de désherbants.

2011, la première année...



Il n'y a pas eu de taille la première année, je leurs ai laissés reprendre un peu de force, puisque l'idée était de les sortir l'année suivante.

Hiver 2012
Pas pu les sortir, donc j'ai simplement procédé à une taille à la fin de l'hiver et constaté que mes désherbages étaient trop espacés et que certains shohin n'avaient plus l'aspect de shohin...

Je rentre une trentaine de prélèvements...


Je suis passé un peu plus souvent pour désherber manuellement, les arbres prenant plus de vigueur et de force, j'ai taillé trois fois dans l'année au taille haie manuel, puis repris (une semaine plus tard) l'ensemble des coupes à la pince concave, allongé sur le sol.

 

2013
Travail au taille haie manuel sur l'ensemble des arbres...

Hiver 2014, février-mars.
- Sortie de l'ensemble des arbres, mise en jauge. Besoin de place pour monter une petite serre 6m X 4m.
- Amendement de l'ensemble du terrain, sable : un mètre cube pour 5 m2 ; compost, dans les mêmes proportions.

Vue de la serre


 


Pourquoi amender?


La nature du sol : Excellente pour la culture maraichère mais pour sortir des arbres en plein hiver, j'y passe plus de temps que pour un prélèvement. Il me fallait donc l'alléger.
Le compost, je le fais (plus ou moins 6m3 par an) et mes massifs ne suffisent pas pour écouler mon stock. Celui qui a était apporté avait deux ans de maturation. Apport de nourriture en quantité et en qualité.

Travail des arbres :
- Sélection des arbres et travail en fonction de leurs qualités.
- Reprendre les lignes de troncs, re- sélection des départs qui serviront de charpentières (branches principales).

Les arbres qui ont déjà un certain attrait sont mis en pot, mélange pumice et chamotte 50% de chaque.
Ceux qui ont besoin de pousser, qui ont subit des grosses coupes et surtout ceux qui ne ressemblent à rien sont remis en pleine terre qui a été préalablement labouré et nivelé.

Afin d'en finir, ou en tout cas de limiter à l'extrême, le désherbage j'ai donc utilisé une bonne épaisseur de paillis végétal, BRF c'est à dire Bois Fragmenté Raméal, avec avant cela une épaisseur de papier assez épais (récupération).

Si je reprends :
- nettoyage du terrain
- amendement, labour, nivellement.
- tranchée, plantation des arbres
- mise en place d'une couche de papier épais et paillis végétal, plus ou moins 10 cm.



Quelques mois après.


Janvier 2015




Mi juin
Contre toute attente, les arbres en pot font preuve d'une vigueur incroyable. Donc retire les bourgeons mal placés. Retire les ligatures qui ont marquées, j'en poses d'autres. Apport d'engrais organique et désherbage.
Taille des arbres en pleine terre au taille haie manuel, façon topiaire, mais surtout rabattre la tête, pour laisser la force aux branches du bas.

Juillet.
- Déjà trois passages à la débroussailleuse dans les allées.
- Une journée de désherbage dans les arbres mis en pot.
- 20 minutes de désherbage sur les arbres en pleine terre (recouvert de paillis)ça marche, mais j'en avais déjà la preuve. C'était l'utilisation de l'arrosage automatique sur une partie de la zone BRF, qui n'était pas évidente.
L'avantage du paillis c'est donc que les petits arbres ne sont pas étouffés par l'herbe, et que l'on peut aussi mettre des boutures (dans mon cas du pyracantha) directement en terre.

Novembre 2014
Les arbres n'ont pas été taillés depuis juillet et la pousse, pour certains, en hauteur fait dire au copain qui passe "que la haie à trop poussé"^^ !

Nous avons eu un été 2014 un peu pénible, au niveau pluviométrie, qui a fait pourrir un grand nombre de choses dans notre potager, contrairement à ceux de la serre. La décision est donc prise de remonter une petite serre, pas besoin de demande préalable en mairie puisque moins de 2m de haut.

Décision également d’agrandir la zone pour les plantes en pot de cultures, et il n'y a pas trop de solution si je veux qu'elles restent arrosé par l' asperseur... Rentre encore une quarantaine d'arbres.

Un visuel pour comprendre l'évolution de ce bout de terrain :

 



 

Janvier 2015
Les conditions climatiques sont bonnes, pas de gelées, températures comprises entre 7°C le matin et 14°C, le tout sous une bruine constante.

Je sors une 20éne d'arbres et les travailles tranquillement à l'abri dans la serre, une fois travaillé, je les remets en jauge en attendant le printemps pour soit les remettre en pots soit le remettre pour deux années supplémentaires en terre. Quand ces vingts arbres sont fait j'en reprends vingt autres, etc ...

La technique est toujours la même, puisque la pousse est toujours forte en pleine terre, choix de la ligne de tronc, choix des charpentières et pour les plus avancés, nettoyage des ramifications primaires.


Règle de base :
- Tailler court la tête
- Ne garder que les parties les plus ramifiées le plus près du tronc
- Laisser grossir les parties basses, peu de taille.
- Toujours viser la conicité dans les branches.

Genre ça, dans l'idée :


 


Quelques constats :
-Il ne sert à rien de ligaturer un arbre en pleine terre. La pousse étant trop forte, il faut surveiller beaucoup ou, le mieux c'est de faire un haubanage. dans bien des cas, je repars sur une taille avec un bourgeon mieux placé.
-L'amendement "sable" n'est pas suffisant, ma terre reste toujours trop lourde, encore trop de temps à sortir les arbres, trop de belles racines coupées, la solution serait elle de faire une tranchée et de la remplir de sable ?

J'ai fais l'expérience avec des arbres sans valeur, mis dans un gros bac noir rempli de sable, apport d'engrais organique et forcément au pied de l'arrosage automatique.

Le résultat est sans appel : le bac n'est qu'un chevelu compact.

Un grand nombre de frênes avaient été prélevé chez un copain maraicher. Ces terrains sont sableux, dans les boudins qui retiennent le plastique de la serre poussaient ces frênes, sortir les arbres étaient un jeu d'enfants...

L'idée serait donc de faire une tranchée remplie de sable, sans plastique pour le retenir, planter l'arbre puis paillage BRF. Ainsi, je pense que l'arbre développera de nombreuses radicelles, que certaines iront facilement dans la terre d'à côté chercher un peu plus de nourriture, le BRF assurant comme prouvé plus haut un bon couvert végétal = pas de désherbage, moins d'arrosage, apport de mycorhizes.

Pour faire comprendre un peu mieux, après le passage du rotawator (20 cm de prof) ouverture de la tranchée donc en gros jusqu'au "fond de forme", la partie que j'ai travaillé ainsi était l'allée du potager. Seule la partie que j'ai travaillé est meuble, le reste c'est du béton ... J'espère ainsi que les racines se développeront "juste comme il faut".

Croquis de ce que je fais habituellement juste une tranchée, pose de l'arbre et on rebouche... Les racines sont, des fois, remontantes. Les racines sont belles, mais des fois trop fortes.
Dans la "nouvelle" façon, ouverture de la tranchée, remplis de sable, mise en place de l'arbre, les racines se mettent en place plus facilement, on rebouche avec le sable puis on remet de la terre sur la tranchée.

Dans le premier cas comme dans le second mise en place de BRF...





Le soucis majeur, qui peut aussi être une bonne chose, c'est l'apparition de radicelles où nous n'en voulons pas : Le tronc.
Sur de nombreuses espèces, pommier en têtes, charme et aussi Aubépine ... (j'écris ça pour ceux qui ont du mal à marcotter, accessoirement cela fait grossir un peu le nébari ou permet de remonter la base...)

Ce n'est pas que les photos sont bonnes ou belles (plutôt pourries d'ailleurs) mais juste le plaisir d'écrire que c'était (un peu ) moins le bazar dans la pépi...


Mars 2015

 


zone hors sol :

Pépi pleine terre :



En pleine terre, je suis à court de paillis, casser le broyeur et l'herbe commence à sortir.

Quelques constats sur l'expérience "Sable".

Mes tranchées drainantes fonctionnent et même un peu trop... N'ayant plus de broyeur à disposition et avec la saison que nous avons eu ainsi que les transformations au niveau arrosage, les arbres que j'avais mis dans ces tranchées ont commencé à griller. Un peu en retard, j'ai donc mis un goutte à goutte (3l/h) .

J'ai eu de la perte, estimation de 30 ou 40 machins de toutes tailles y sont passés... Certains sont repartis suite à l'installation de ce goutte à goutte...

J'ai aussi augmenté la surface hors sol. Mais même si j'ai presque doublé la surface, les arbres semblent toujours être les uns sur les autres...




Pour le plein champ, 1 mois après le passage du taille haie


 

Décembre 2015

Je suis un peu en retard sur mes prévisions...


Quelques dizaines de minutes après



Reste plus qu'à aiguiser le louchet pour la suite...

Février 2016 :

L'idée c'est de tout sortir, tout ce que l'on voit, mais ce sont des arbres que j'ai plantés il y a deux ans puis paillé au BRF. Il y avait eu un amendement type compost et les arbres-racines ont vraiment bien poussé(e)s et les sortir (racines entremêlées) n'est pas forcément très rapide, long, trèèèès long...



retirer à droite pour mettre à gauche :



Sortis en motte pour certains, racines nues pour d'autres puis posés sur le sol que j'ai travaillé il y a peu... Mis les uns sur les autres, parfois du sable pour limiter une éventuelle dessiccation (lol vu ce qui tombait  et ce qui était  annoncé...) .

Ensuite, histoire de se faire plaisir un peu de taille sur les arbres plantés l'an passé...
Il n'y a pas de bêtes de concours  mais certains me plaisent...

De nombreux arbres sont partis du côté du hors sol, les autres re sélection d'une ligne de troncs puis re mis en pleine terre avec la technique de la tranchée sable...

Je devrais rentrer pas mal de BRF pour le pied des arbres et je pense pailler avec du plastique entre les rangs histoire d'utiliser moins de BRF...

Img 1595

Beaucoup de prélèvements d'aubépines (25) travaillées dans leur milieu naturel donc c'est plus simple : Directement en pot de culture et gravier puis zone hors sol... 

L'achat (sur un site de vente d'occasion) d'un gros linéaire de goutte à goutte me permet d'arroser corectement les tranchées en sable.

Mise en place fin mars 2016, à la fin du travail des arbres en pleine terre.

Suite à ça, je remets l'arrosage en route, enfin ça c'est que je pensais... Le début d'année a été encore plus bizarre que d'habitude donc tant qu'il a plu, tout allé bien mais les jours où la température a monté en flèche, j'ai eu un peu de casse... Un peu tard, je me suis rendu compte d'une erreur d'engrais organique, ce qui n'a pas arrangé les choses...  

Juillet 2016, certains (en pot) ont bien du mal à retrouver un semblant de vie...

 

Et puis, le carnage : http://kalima-ich.e-monsite.com/blog/les-vacances.html 

Malgrès une reprise de l'arrosage de façon "normale" pour un 40°C, pas de signe de reprises pour la quasi totalité du hors sol. Seuls certains pins et buis ne semblent pas avoir été affectés par le manque d'eau. Le reste est mort.

Décision est donc prise de faire autrement et de ne garder que la pleine terre dans ce lieu.

 

Mars 2017. 

 

Je prends la décision, par un dimanche pluvieux, de commencer le nettoyage du hors sol. En arrivant, je suis bien sur toujours aussi dégouté du "spectacle" qui s'offre à moi, et c'est toujours avec peine que je contemple mes aubépines séchent sur pied. 

Toutes ? C'est le début du printemps et un sursaut de vie qui semblent animer quelques unes d'entres elles. 

 

Une lueur d'espoir, vite éteinte mais effectivement, il y a des survivants. Quelques aubépines, des pins et des junips, des buis aussi, puis quelques frênes, des forthysia, des boutures également ce qui me paraît bien étrange, que des boutures puissent survivrent alors que des arbres en pleins formes ne le puissent pas...

Bref j'estime à 8 % le taux de survivants...

Et c'est toujours sous la flotte que je rapatrie ces arbres vers le jardin du haut.

 


 

 

Une semaine après, je suis de retour dans la pépinière hors sol. J'ai un peu l'impression de fouiller les décombres après un séïsme et, un peu comme dans un film, il y a parfois ds survivants très inattendus, dont la plus belle aubépine que j'ai pu sortir de ma vie. Je profite également du changement d'heure pour faire un peu de travail de taille sur la pleine terre, qui ne l'a pas était depuis septembre 2016.

 

Avancer, ne pas s'apitoyer sur notre sort... 

 

D'abord, la pleine terre, avec le sécateur dans la poche et la concave dans la main. 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Avec le constat également que les tranchées de sables ont l'air de fonctionner, la croissance n'est pas aussi forte que les années d'avant... Bon, ça ce n'était pas le but... Les racines ne sont pas encore passées dans la terre ? 


Zone hors sol, évacuation des corps.


=

 

 

 

Pour la blague, oui, je récupère de la place, des pots également et du substrat... Et aussi du bois de chauffage, comme mes aubépines...
 

 

 

 

Octobre 2017... Faut vraiment que je fasse un tour en bas... 

 

Hauteur des serres, entre 1,80m pour la plus petite et 2m pour la seconde... Hauteur des shohins ? Et ben pareil... 2m.

C'est le soucis avec une pépinière pleine terre, c'est que ça pousse et que ça pousse vraiment fort quand l'eau est à disposition et que la nourriture ne manque pas. Un mal pour un bien ? 

 

Après avoir passé 2h à tailler, je sortirais quelques arbres. C'est un des grands constats de cette année 2017, je dois passer la main, arrêter certaines choses pour me focaliser sur d'autres. La pleine terre et le hors sol ne me sont pas essentiel. Pardon, ne me sont plus essentiel. De nombreux arbres "clip and grow- és " de nombreuses fois iront grossir les rangs des plantations de haies et ne verront jamais de pots de leurs vies. Certains autres seront tout de même sorti, je pense aussi essayer d'en faire profiter certains. Certaines espèces encore à faible potentiel définitivement stoppées.

 

Mais au moment ou j'écris ces lignes, cette aventure pleine terre ne m'intéresse plus.

 

Mars 2018.

Un petit tour dans la pépinière et une prise de décision, l'arrêt c'est maintenant.

 

 

Le voisin et copain Nessi m'avait donné une bonne idée  pour écouler mon stock de charmes, c'est à dire faire une très très grosse forêt. 

L'idée est très bonne mais les charmes qui me restent sont un peu à l'image de celui que je viens de poster, trop gros et sans forcément de cohérence les uns avec les autres. 

Je  renvois  un mail à la DR pour qu'elle transmette aux clubs alentours voir si certains  débutants seraient intéressés et pour le reste j'ai encore quelques dizaines de mètres de haie à compléter, (pommier et érable et horticole en tout genre), un marais à planter (pour les frênes). 

Il y a encore un ou deux gros charmes que je me garderais, l'énorme if à sortir, ainsi qu'une énorme aubépine chelou qui restera en terre durant 2018 mais cette expérience est derrière moi.

Plus l'envie, plus de motivation, pas de débouché, ou c'est la crise de la quarantaine   :D 

 

Le fait est que l'an passé avec mon changement de boulot et les soucis avec les chevaux, je n'ai fais que laisser pousser, taillé à a va vite sans reprendre à la concave... Et le charme, en pleine terre avec le terrain amendé et l'eau ben ça pousse fort et surtout en tête. 

Moralité : Pas mal de projets qui étaient en terre juste pour un an (et se fortifier un peu) sont resté 2 ou 3 ans avec le minimum de taille et donc un max de pousse donc tout ou presque à reconstruire. 

Sur certains petits que j'ai travaillé pour moi, l'inversion de conicité est déjà là, et la seule chose à faire est soit couper au dessus de la première branche pour refaire tout ou mettre dans la haie.

Note : La haie est aussi à côté de la pépinière, il sera aussi simple de sortir un arbre de la haie que de la pépinière pleine terre si l'envie m'en prend...

 

Quelques mails ensuite, 3 copains  repartirons chacun avec une quinzaine d'arbres, 4 clubs passeront durant le week end, chargeant leurs voitures version Tétris, mais il en restera suffisament pour la haie, la plantation dans le marais voire un peu dans les massifs pour quelques 'kojo-no-mai'...

Fin Février 2020.

Je solde mes vacances de 2019 et en même temps, je voudrais rattraper le temps perdu.

En 2019, mon potager a été fantomatique, pour ne pas dire inexistant, une des serres est à terre et voir tout cet espace à l'abandon me fait mal au cœur. 

Dans un premier temps c'est le louchet qui se met en route, et j'avoue que l'année où je ne suis pas intervenu ( pas de cernage des racines) ne m'aidera pas à les sortir. 

 

Je suis vite dépassé par les événements, une première benne de tracteur est remplie.

Comme prévu, je plante un bout de haie quelques centaines de mètres plus loin. 

 

Mais même sur deux lignes, en quinconce, ça ne suffira pas à vider la première benne. 

 

Comme il y a quelques années (2012), j'ai alterné pommiers, charmes, frênes, parfois figuiers. En 8 années, les près près bonsaï de mon premier bout de haie sont redevenus des grands arbres, en tout cas, ils en ont l'allure, certains ont déjà donnés fleurs et fruits. 

Le reste des arbres sortis, qu'en faire ? Dans le lot, il y en a quelques uns dont je ne me résous pas à les faire repartir en tant qu'arbres.  Ceux ci sont mis de côté, j'espère en faire profiter quelques personnes.

Mais ça reste anecdotique.  Je pense alors à une commune qui, elle, pense à son environnement, qui tente de l'aménager par le biais d'amateurs... ça tombe bien, j'y présenterais mes arbres en pot dans quelques semaines... J'ai les contacts. 

Et en fin de journée, j'ai le feu vert. Je m'y rendrais avec mon camion remplie.  Eux sont contents et moi, ravi.

 

De ces arbres, certains, viennent de loin, tous ont une histoire, même si je suis le seul à la connaître et j'aurais été triste de devoirs les emmener à la déchetterie. Dans cette petite commune, ils vont pouvoir s'épanouir et vivre leurs vies d'arbres.     

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