Imposteur

Imposteur. 

Ascension 2022.

Un des arbres que je travaille depuis 6 ans mais qui,techniquement, n'est pas à moi, a été sélectionné pour un congrès FFB dans les Ardennes.

Mon président de club ne pouvant se rendre à la réunion des Présidents, j'ai donc son pouvoir et rentre dans le symposium des preneurs de décisions.  

La politique, je connais un peu, je la côtoie de façon quasi quotidienne, mais c'est plus la place, oui,  y étais je à ma place ?

Honnêtement, j'ai respecté les consignes fourni par mon Président... Donc, je me tais et j'écoute. Acte de présence en somme.

Le souci, c'est ce syndrôme de l'imposteur : Ce truc qui fait que j'ai souvent l'impression de ne pas être à ma place, et forcément toujours  être obligé de se justifier. Dans ce cas là, pas à me justifier, je n'ai rien à dire ni à faire, juste être là... 

Quelques semaines après, j'obtiendrais (enfin) mon N2. à force de travail et de révisions, je décroche ce petit bout de papier. Mais me voici  embarrassé. Et bien obligé de confier à un des examinateurs qu'à part  les feuillus, spécialement  ceux de  mes contrées, je ne suis en rien un Formateur émérite, en tout cas loin d'être parfait.

Dans ma vie de tous les jours, je m'aperçois que les imposteurs conscients ou inconscients de leurs capacités, sont là et bien là. 

Sans vergogne, ils peuvent donner leurs vérités et qui, avec un aplomb sans faille, devient vite valeur d'évangile, bien aidé par quelques réseaux sociaux sans contradictions possibles. 

Avoir le malheur de gonfler le torse, montrer les médailles, victoires ou diplômes ne sert à rien et semble même contre productif tant la haine de quelques connaisseurs devient la norme.

ça me fait même penser aux protagonistes dans les Disney ou tout autres films pour les gamins et ados pré pubères. Ces héros dans ces films sont moins bien vu que le gars sympa qui fait rire, qui a des répliques qui font mouche... Voire même, fautes de scénarii crédibles, ces industries érigent des supers vilains en gens sympas (Joker ou Suicide squad...) 

De mon trajet professionnel, notamment dans le monde du social et spécialement en prison (2001) j'ai toujours gardé l'envie d'aider les gens, mettre mes connaissances acquises à la portée de tous. Mais le truc qui reste toujours vrai, en bonsaï comme dans la vraie vie, c'est qu'on ne peut aider que la personne qui souhaite réellement être aidée.