Pornographie

Pornographie

J'avais initialement prévu de publier ce billet il y a longtemps, mais je crois que je me suis  auto censuré, de peur qu'il ne soit pas compris ou mal interpréter. A dire vrai, initialement prévu au retour d'Albi 2023.

Sur le principe, j'aurais dû être à Albi avec ma femme, mais un fâcheux contre temps l'en a privé. Et c'est donc seul que j'étais dans ma chambre d'hôtel... 

Le lecteur doit s'interroger quant à la suite de mes écrits, à ce niveau...

Bref. 

Ladite chambre, dans un hôtel moyenne gamme de la proche banlieue d'Albi, est adossée à l'escalier. Dernier étage. 

Le samedi soir, au retour de la cafétéria toute proche où j'ai pu "déguster", seul, un repas bien triste, et après une bonne douche réparatrice, je m'étends paisiblement dans mon lit. 

La programmation du samedi est passable. Sans effusion, je choisi un reportage monotone.

Monotone, surement tout autant que ce début de billet. Long, à se demander où ils veulent en venir...

Et puis, à un moment, je ne comprends plus ce que j'entends. 

L'image ne correspond plus, mais alors plus du tout avec le son dolby surround que j'ai dans les oreilles !

 Plus que dans les oreilles, c'est les vibrations que je ressens. 

Il me faut quelques secondes pour comprendre que deux personnes (au moins)  n'ont pu atteindre (ou attendre) leur chambre et sont en train de se taper contre la cloison de ma chambre, donc dans les escaliers... Gémissants et hurlants...

Bref... (non pas tant que ça... Je dirais même long, en tout cas gênant et longuet.)

Bien que l'anecdote soit rigolote, ce n'est pas forcément le sujet.

Avant Albi 2023, j'ai pu assister à pas mal de préparations sur les arbres qui avaient été sélectionnés et entendre tout autant les discours qui vont avec. 

Une chose m'a perturbée, c'est la transparence que l'on souhaite donner à de trop nombreux arbres. 

Si je suis tout à fait d'accord pour que le regard puisse gentiment pénétrer dans l'arbre, il faut, selon moi, que ce soit une découverte, que tout ne soit pas visible d'un coup, que le visiteur ait le temps (qu'il prenne le temps ) de découvrir l'arbre, ces qualités, ces défauts que tout ne soit pas compréhensible d'un coup. 

Pour rester dans le titre de ce billet, peut être plus d'érotisme que de pornaographie. 

Désolé pour l'image, c'est la seule qui me vient. 

Lors des visites commentées de Koji Hiramatsu, il a pu expliquer que pour un Japonais, les feuillus en expo étaient vraiment à leurs apogées lorsqu'ils n'avaient plus de feuilles.

Dévoilant ainsi leurs plus beaux charmes, c'est à dire la délicatesse de leurs branches qui est digne de la plus fine des dentelles. Enfin, surtout vrais pour les érables...

Ma problématique c'est de vouloir emmener tous les feuillus dans les feuillus caduques. 

Je me souviens d'une phrase de Thierry Font qui disait "fait un chêne qui ressemble à un chêne" ... Qu'aurait-il dit si ledit chêne marcescent exposé en début d'automne n'avait plus de feuilles ? 

Ne répondez pas  tout de suite, prenez le temps d'y réfléchir. "Laissez-vous pénétrer par l'idée", disait l'autre.

(j'étais à deux doigts de finir par un : Merci qui ? 

mais ça serait de trop...)