Bonsaï, niwaki et topiaire...

Bonsaï, niwaki et topiaire... Ou plutôt Topiaire niwaki et bonsaï.

Finalement, quelle différence ?

 

Reprenons : 

C'est l'histoire d'un arbre. 

Cet arbre pousse librement et puis un jours, un individu, pour une raison ou une autre, décide de le tailler. 

Nous sommes un siècle après Pline le Jeune, qui est né en 61 après J.C.

Tailler c'est donner une forme, à l'époque, il y a des monstres, des animaux... (Peu d'infos sur les végétaux travaillés, chênes verts ?).

Topiarius 1

C'est le début de se qu'on appelera topiaire en référence au Jardinier esclave Topiarius. 

 

Puis quelques siècles après dans les jardins Italiens et Français, l'art de la Broderie... Buis, ifs, charmes...

 

Exemple ici à Villandry, France.

Topiaire villandry

Ou bien dans un style plus moderne : 

Topiaire moderne

Sur un autre continent,  se travaillera quelques siècles après Pline le Jeune, les niwaki. 

Un niwaki c'est tailler un arbre poussant en pleine terre pour magnifier l'arbre, faire des plateaux tout en respectant l'image de l'arbre. Majoritairement des conifères. 

Niwaki vrai

Le niwaki arrive sous l'influence de la culture shinto et des l'esthétisme zen (wikipédia). Dans la même mouvance arrive le bonsaï.

Encore quelques siècles encore après arrivera la taille en nuage, ersatz de niwaki, approche pseudo Japonisante pour amateur de jardin pseudo Japonais. 

Arbre en nuage

Je conseille aux lecteurs avisés de lire ce plaidoyer  :  https://www.niwaki-et-niwashi.com/blog/2015/04/05/les-soi-disant-pros-du-niwaki-stop-au-massacre/

 

Le bonsaï n'est donc ni un topiaire, ni un niwaki, ni un arbre en nuage. 

Le bonsaï c'est un arbre  en pot, régi par une esthétique  traditionnelle forte, évoluant quelque peu depuis les années 1950 - 60.

 

Pour ma part, je dois avouer que je travaille certains de mes arbres un peu trop comme des topiaires, notamment mes loniceras ( 1 pour 3 ). Certains  Espagnols célèbres le font également avec leurs superbes oliviers à l'image de ceux de Jordi Ugena.

Olea jordi ugena    

 

Lorsque l'on s'approche d'un topiaire et que l'on écarte un peu les feuilles, il n'y a rien à l'intérieur, pas de feuilles, cela semble sans vie.

Le niwaki ou certains bonsaï idem... Un bonsaï doit avoir de la profondeur, on devrait pouvoir voir toutes les feuilles. Chaque feuille voit le soleil et à une part de vide autour d'elle.

Dans l'idée, érable de Eric G., expo de Maulévrier 2018.

Img 6774 5510167 

 

 

Commentaires

  • MARTY Jacques
    • 1. MARTY Jacques Le 22/11/2020
    Bravo mon ami, c'est un bel article!
    Les photos du début sont sublimes.
    L'article sur les niwaki montre parfaitement ce que l'ignorance fait faire.
    Le Bonsaï japonais c'est autre chose, c'est une culture avec cinq cents ans de tradition.
    Les deux dernières images me parlent bien. Cet olivier est magnifique.
    Quant à l'érable, il est superbe! Ses quelques défauts sont très bien cachés par ses qualités. J'y suis d'autant plus sensible que j'ai eu le bonheur de le faire évoluer pendant plus de dix ans et la joie de le transmettre dans les bonnes mains d'Eric.
    J'ai eu la chance de voir la transparence des érables au Japon sous un rayon de soleil, celui d'Eric n'en est pas loin mais il y a encore quelques zones de feuillage trop dense, ce doit être facile de le corriger.

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