L'orme champêtre est une espèce qui a partiellement disparue de nos campagnes.
J'ai cru comprendre (en écoutant les anciens) que cette espèce peuplait nos haies et aussi les sous bois.
J'ai eu un près (pour mes chevaux de 2001 à 2014) où j'ai vu pousser ou repousser un grand nombres de rejets. Je me suis longtemps interrogé sur la provenance de ces pousses, car, finalement, il n'y en avait pas de "gros" dans les bois avoisinants, je ne suis pas sûr que ce soit l'espèce qui fasse le plus de graines et ce n'est qu' à la sortie de quelques spécimens que j'ai pu comprendre que c'était surtout des rejets sur des racines qui partaient bien loin du sous bois pour chercher la nourriture et un peu d'espace à coloniser .
Idem, quant à l'utilisation de cette espèce en bonsaï. Lors de ma première visites à Audincourt (2013), j'y ai vu un bel exemple d'un orme champêtre (quasi 1m de haut)
ainsi que la forêt de Pierre Hérault (d'ailleurs récompensée cette année là)
Lorsque j'étais apprenti sur l'Ile d'Oléron, j'ai souvenir de haies d'ormes champêtres que mon chef de chantier avait vu grandir et mourir puis repartir... Je m'étais alors fait une raison en me disant que le responsable de cette mort était, d'une certaine façon, cyclique, laissant prospérer l'arbre quelques années...
Posant la question à Pierre Hérault, il me donna la réponse qu'il lui avait été faite lorsque lui même avait posé la même question, à savoir que le responsable de cette disparition était un papillon et que ce dernier volant à une "certaine altitude" ne se posait que sur sur de grands arbres, nos petits arbres se trouvant ainsi protégés ... En fait, c'est surtout un champignon qui squatte avec les scolytes qui provoque la mort des ormes.
Les scolytes sont semble t il moins présent depuis 2005 - 2010, et autour de chez moi, les forêts de pins (bon repère à scolytes) disparaissent comme la neige au soleil et je les vois donc réapparaitre .
Concernant les bonsaï, cette espèce est assez "problématique" sur certains points.
- Le premier est sa capacité à refuser une coupe si l'outil n'est pas le plus aiguisé du monde ! En effet, son écorce à une tendance à se retirer trop facilement et partir en lambeaux sur des branches de plus de 2 ans.
- La seconde chose est aussi une caractéristique de cette espèce à savoir son écorce qui, parfois, devient liégeuse sur une toute petite partie d'une branche, créant de ce fait, une belle inversion de conicité. Mais j'avoue que pour le moment, ceux que je travaille non pas eu ce genre de réaction.
Pour nous, bonsaïkas, l'espèce est facile de prélèvement, se marcotte facilement et rebourgeonne facilement en plus d'avoir de petites feuilles et d'avoir des branches qui sont un mix entre le chewing-gum et la pâte à modeler, donc d'une facilité incroyable à ligaturer et à positionner.
Il se comporte très bien en pot, substrat drainant (pumice) et apprécie l'engrais et l'eau.
2016.
J'ai eu pas mal de casse dans la pépinière hors sol, mais j'avais remonter un gros orme. LA faculté à pousser est juste prodigieuse. Une caractéristique très intéressante pour les bonsaïkas est la faculté (encore une !) de faire repartir les 2 derniers bourgeons qui suivent la taille. Un apport d'engrais correct ainsi qu'un suivi de la pousse et de taille - ligature permet de former un début de ramification en peu d'années (à défaut de mois.)
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Pour faire simple, suite à chaque coupe, deux bourgeons se mettent à pousser pour "reprendre la place" du bout de la branche coupée.
Il est aussi parfait pour les balais. Lorsqu'on coupe une grosse plaie, se forme entre l'écorce et le bois dur ( phloème et xylème) une multitude de bourgeons. Il suffit d'en sélectionner 3, bien placé pour partir sur une bonne base de travail.
Comme noté plus haut, son mode de propagation "favorit" pourrait s'apparenter à la racine traçante façon bambou. Lors du prélévement, on aura surement un bout de cette grosse racine et les quelques jeunes racines latérales. Ce tronçon de grosse racine peut être gardé durant les premiers temps (2 premiers rempotages) puis rogner pour le faire complétement disparaitre quand les petites racines latérales seront devenus plus fortes...
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