Everest, l'ascension

Les pommiers et leurs pommes... Longue histoire des invasions Mongoles à Newton...

Et puis il a les bonsaïkas...

L'Everest est une obtention Française assez récente, fin des années 1970 début 80...

Celui ci, au départ, était sur la propriété que j'avais en garde, j'ai tenté des boutures et marcottes mais sans jamais réussir.

Lorsque nous sommes parti puis que la proprio a officiellement été exproprié et la maison rasée pour le passage du TGV (Tours-Bordeaux), j'ai mis beaucoup de temps à oser y revenir, trop de souvenirs, trop de choses qui me faisaient vraiment mal, à m'en faire chialer...

2008

Un jours, sans réellement savoir pourquoi, les roues de mon petit camion m'y ont emmené. La maison n'était donc plus là, la piscine non plus, une bonne partie des arbres que j'avais taillés étaient coupés et/ou broyés... Curieusement, un massif arbustif avait été arraché mais laissé en tas... Dans ce tas, "mes" spirées et ce pommier, le tout racines à l'air...

Mais depuis combien de temps ?

Je n'ai demandé à personne, d'ailleurs il n'y avait personne et, quand bien même, j'étais "chez moi" regardant les cadavres de plantes dont j'avais eu la charge pendant quasi 7 ans, qui, à l'image du reste seraient broyés, de toute façon, d'ici 15 jours...

J'ai chargé et VITE !

De retour dans mon nouveau chez moi, c'est massage cardiaque pour tout le monde à coup de tronçonneuse et de sécateur force... Les spirées ont été divisées et depuis sont venues fleurir le devant ma maison et ce pommier a passé quelques années dans la pépinière pleine terre.   

Il pousse d'ailleurs peu, c'est curieux car la vigueur, dans mon ancien chez moi, était assez incroyable... Mais il est vivant.

Donc depuis 2008, je l'ai sorti deux fois histoire de peigner un peu les racines... Enterré un peu en dessous du sol, j'espèrais que le greffon émette des racines... Mais ce n'est pas le cas.

En Aérien, j'ai heureusement des bourgeons assez bien placés qui se sont ouverts, je fais de la sélection.

Au printemps 2016, il est tant d'essayer d'en faire quelque chose...

Quand je le sors, en le relevant un peu plus qu'il ne l'est, je le trouve un peu mieux... 

La grosse blessure faite à la tronceuneuse ne c'est jamais fermée, pas même le début de cal cicatriciel... Alors c'est moche, bien sûr... Tant qu'à avoir une grosse blessure qui ne se referme pas, autant l'avoir tout le long du tronc... Je n'ai pas le matériel a déquat, donc je fais avec les moyens du bord, ciseau à bois puis un coup de brosse rotative métallique...

Le reste de la racine originelle est encore dessous, je la coupe histoire de pouvoir réduire la hauteur de la motte. Les rejets sortis à cause de la plantation un peu trop profonde ont fait de nombreuses racines, je coupe donc tout ce qui n'a pas de racines en aérien.

La grosse racine que l'on voit au fond, sera également coupée pour rentrer dans le pot de culture.

Une petite sélection dans les branches; dans les quatres premières (en partant du bas), il y en a au moins deux qui me gênent mais pour l'instant la sélection est passé sans pouvoir se décider.

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Bon, il y a de la jeunes racines mais un peu trop plongeantes... Bof, caca.

A la mise en pot, j'essaye de les mettre un peu plus à plat

Le bambou qui sert de cale pour le moment est dans une blessure qui a été fait lors de l'arrachage de ce pommier par les machines, c'est le seul moyen assez efficace de tenir un si gros z'arbre.

Pas sûr de l'inclinaison, attendont sa reprise...

Mi avril 2016, les feuilles sont là, quelques fleurs aussi, ce qui m'étonne un peu vu la façon dont j'ai taillé :

Photo de mai 2016, je n'ai pas retiré les fleurs (contrairement à mon habitude sur tous mes arbres), mais je retire de façon quotidienne les feuilles qui poussent sur le porte greffe :

2016 se passera comme souvent sur un 'Everest', c'est à dire avec des pucerons et les fourmis qui les transportent. 

La lutte chimique ? Non, juste, je lutte en même temps je fais de la sélection dans les feuilles, en gros quand une feuilles se recroqueville, je passe mes doigts dessous et explose tout ce petit monde, quand il y a trop de monde, je coupe la feuille et embarque tout ce petit monde vers un ailleurs...

Il pousse relativement bien, malgré tout.

Au printemps 2017, je me permets une taille pour vire le superflux, tout ce que j'ai laissé tirer gentiment courant 2016. Il aussi temps de mettre en forme certaines grosses branches, donc ligatures ET haubans. Sur un pommier de cette taille, avec des branches comme celles ci, de simples fils ne suffisent pas. C'est donc une ligature normales (alu de récupération) puis hauban sur la ligature. Des vis sont enfoncées à l'arrière de l'arbre dans des trous d'anciennes plaies. Puis il faut bander doucement les haubans. Comme à chaque fois dans ce genre d'opération, c'est une main sur la branche et une main sur la vis en bas. La main sur l'arbre permet de forcer la branche ET de sentir un éventuel "crack". La main du bas attache vite le fil.

 
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Et le truc improbable avec l' 'Everest' c'est que ça fleurit de peur, ou presque, parce que là, au printemps 2017, je n'ai pas garder grand chose, je lui ai bien tapé dedans, mais visiblement : 

Et encore quelques jours après : 

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Vous, gentil lecteur, vous aurez remarqué qu'il tient seul maintenant, je lui ai retiré sa câle ... Enfin son bâton, il peut gravir seul maintenant...

Je pense que je vais le laisser partir seul, avec une personne qui sera lui faire gravir des échelons que je ne serais pas. Il devrait migrer dans quelques temps.  

Et c'est chose faite en mars 2018. 

Plusieurs fois je l'ai amené sur des expos pour tenter de le vendre, pas cher de mon point de vu, mais vu le bestiau, il était toujours resté à la maison... Et justement, lors d'une expos, Nessi semblait être intéressé... 

Alors, ce soir, il est venu à la maison et reparti avec lui (et d'autres). Il est entre de bonnes mains et Nessi l'emménera haut, cet 'Everet'.