Mughus à tous vents

Un vieil ami... Ou souffre douleur ?

 

Ben, c'est l'histoire d'une majorité de mes conifères... Vouloir reproduire avoir des arbres comme dans les magazines, donc des conifères. Forcément, des densiflora ne sont pas légions dans les pépinières autour de chez moi... Le sylvestre, en 1999 ou 2000, je n'en ai pas eu encore d'échos... Bref, le plus simple (à trouver), ça reste les mugo 'Mughus', dans toutes les jardineries...

 

Un des styles que j'apprécie le plus à l'époque c'est le "Battu par les vents".

 

Donc en 2002, un petit achat dans une pépi du 33 et scéance "t'en prend plein la tête en retrant à la maison"... Ma future femme me lance d'ailleurs un " Je ne comprends pas que l'on puisse acheter un arbre pour en faire ça ! "

Mugo 2002

Vous pardonnerez la qualité de l'image, prise à l'arrachée avec un appareil photo jettable... Oui,  nous sommes en 2002.

Alors, oui, c'est pas le top... Mais, avec le recul, je l'ai "travaillé", coupé une partie de la motte et rempotté dans son terreau d'origine dans ce pot "bonsaï"...Et il n'a pas bronché... Comme quoi...

 

Je ne trouves pas d'articles sur le "comment faire" avec les mugo... Donc j'essaye de faire un mix avec les trucs donnés ici et là, avec les espèces Japonaises...

 

Pas forcément grand chose qui se passe. Je sélectionne peu, ligature de temps en temps, rempote quasi jamais... Donc toujours plus ou moins dans son terreau que je délayes parfois avec un peu de "terre des chevaux"... C'est un passage où mes chevaux passent et repassent, foulant des sabots cette terre qu'ils ammendent de leurs crottins... 

Méthode "bonsaï à Papa"...

Une photo de 20112011

Rempotage dans un pot d'occasion, plus adapté en 2011, de la pumice remplace le terreau... 

 

En 2012, petite expo de club où je suis le "plus heureux des Hommes", car je peux le montrer, petite présentation sur une jita XXL. Au second plan, un ODC bien connu, celui de Fabrice et en arrière plan ma cascade procumbens.

Expo 2012

Il pousse correctement, les chandelles poussent normalement.

L'année suivante un problème de culture engrais organique mis en trop grande quantité le fragilise et je pense qu'il va y passer. Les aiguilles vrillent et jaunissent, je pense que c'est le signe d'un trop d'eau. Je le rempote en 2013 dans mon substrat de prédilection : Le gravier de route, j'aurais du mal à trouver plus drainant. Remis dans un pot plus grand, en tout cas plus profond. Il supporte assez bien le rempotage. 

Durant le printemps 2013, ma Grand Mère armé de son arme la plus terrible, le pulvérisateur à pression préalable, et débarque à côté de mes arbres...

 

 

CATASTROPHE !

 

 

Bien sûr, je n'aime pas le désherbant pour en avoir utilisé des hecto litres et déversé beaucoup trop... Et ma Grand Mère le sait (que je n'aime pas ces produits) donc forcément elle ne me le dit pas qu'elle en a pulvérisé dans MON jardin... Et, forcément, à côté de cet arbre en convalescence, il y a une ortie qui pousse...

 

Intrigué par l'odeur que je connais tant je ne me pose pas plus de question... Et puis quelques jours après, constate que certaines touffes d'herbes ont une certaine tendance à tomber malade, elles jaunissent... D'ailleurs l'ortie aussi et mon Mugo par la même occasion...

 

Il mettra 2 ans à retrouver une couleur normale, et n'a pas fait de bourgeons en 2014 et 2015.

 

A la fin de l'année 2015, je constate, pour la première fois un semblant de bourgeonnement arrière sur une branche mais subit une attaque de cochenilles pendant l'hiver (car je l'ai rentré en serre froide...).

Si d'aventures, il souhaite faire quelques chandelles cette année 2016, c'est que le vent aura tourné.

En avril 2016, les voici enfin ces chandelles et en grand nombres qui plus est :

 


 

Et, en plus des belles chandelles qui se préparent, POUR LA PREMIERE FOIS, des bourgeons qui sortent en arrière !

Du jamais vu chez moi ! Le plus incroyable c'est aussi une triplette de bourgeons qui sort sur une ancienne coupe vielle de 10 ans ! 

Je m'autorise une sélection, je vire pas mal de branches, j'allége le tout, ligature même deux branches !

L'une pour masquer (pas bien !) le vilain défaut de la tête ainsi que la branche du bas, la ramenant vers l'observateur.

Mon vieil ami me fait plaisir. J'espère que nous allons longtemps continuer ensemble...

 

 

Mai 2017 . Ce n'est pas forcément évident d'être satisfait en bonsaï, mais j'avoue que cet arbre, partie de si loin, avec ces modestes qualités commence à avoir un semblant de feuillage bien placé. Peu de ligature, finalement, mais du temps. 

Il faudra que je demande à ma femme ce qu'elle en pense...   

 

Octobre 2017. Pas aussi bien parti que ça. Il donne de GROS signes de "je suis pas bien, mes racines sont en putréfactions" !! 

Surement un trop d'eau dû à l'arrosage ou bien l'engrais organique. A première vu cet individu n'aime pas l'organique, ne me demandez pas pourquoi...  Ou bien les deux... 

 

Bref, pas au top. 2018, rempotage obligatoire. 

 

Et par manque de convictions, il ne sera pas rempoté. D'ailleurs jusqu'au début mai 2018, je ne vois pas grand chose de "bon" se passer, une branche ou deux sèchent à l'arrière... Bref pour moi, c'est la fin de cet arbre. 

 

Je l'ai noté plus haut, il n'a jamais apprécié l'organique, et il ne tourne qu'au chimique liquide. Il est plus au soleil cette année et oh, miracle : 

 

 

Voici qu'il reprend du poil de la bête ! Je ne toucherais pas aux chandelles cette année, mais prévois une grosse action rempotage sur lauze ou ardoise creusée l'an prochain !

 

Mouais... T'as qu'à croire.

 

2020, février. Les pins préfèrent les sols chauds, donc en général il est bon de le faire en dernier... Février, pas forcément super chaud, bien que là on taquine déjà avec les 18 °C.

Je n'ai jamais trouvé de mycorhizes dans son pot, et juste un peu cette année. Je décide de changer mon fusil d'épaule et de prendre la version "substrat à Papa, année 2000", avec un mélange pumice, écorce de pin et une grosse pincée d'aiguilles de pins décompostées.

 

Tant qu'à faire n'importe quoi, autant y aller franco, donc je chnage de pot ET lui met un petit pot... Et puis signé le pot... Se refuse rien...  

 

Oui, une pierre en plus. Histoire qu'il se repose un peu. On dirait un vieil homme qui regarde la mer.  Un peu de taille, un peu de ligature. 

Je ne crois en rien, en tout cas pas grand chose, mais je ferais bien un semblant de pière pour qu'il trouve ça à son goût.

 

En 2023, une grande branche arrière sera brisée parce que prise dans le filet de protection qui se trouve juste derrière l'étagère.

 

Et on passe directement en 2024. Je dois dire que cet arbre passe par des hauts et des bas depuis que je l'ai. Mais cette année, il me grattifie d'un bourgeonnement en arrière que je compte exploité, et fin mars, un peu en avance, je coupe les partie devenue trop longue à mon gôut.

 

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