Quelques arbres, Michel Sacal

 

Le 9 mars 2009, Michel Sacal quittait ce monde. 

Suivant sa volonté, ces arbres ont été distribué aux membres de son club, Bonsaï Club Girondin. 

Ne faisant pas partie de ce club à l'époque, c'est à Jacques F. que ces arbres furent confiés.

 

Lorsque Jacques fut dépouillé de la quasi totalité de ces arbres suite à un vol, en voisin, c'est chez moi que les arbres restant atterrirent. Fin 2012.

Ces arbres m'étant "juste" confiés, ma mission n'était "que" la culture, pas de mise en forme ou de travaux. L'idée étant aussi que Jacques F. devait les reprendre....

 

Et les années passèrent. 

 

 

Concernant les arbres de Michel Sacal, je parle là d'une forêt de sapin blanc (Abies alba) ainsi que d'un Père fils de tamaris (Tamarix parviflora).

Je n'ai pas pris de photos à l'époque car le détenteur "officiel" ne souhaitait pas de communication sur ces arbres. 

En 2015, nous séparons les tamaris. En voici un des deux en fleurs quelques semaines plus tard.

 

Les voici en 2019, 

 

 

J'avoues que suivre les règles avec ces deux arbres est quasi impossible et c'est plus "faire ce qu'on peut avec ce qu'on a".

Rempotage en mars 2019 pour celui qui était le père. La face que je préfère,

 

D'où la position "correcte" du pied du pot, bien que j'ai fais la face de l'autre côté...

 

 

Quant au second, j'ai fais la grosse bétise l'an passé de laisser tiger certaines branches. Le temps de l'an passé ne m'a pas permis de mettre autant d'engrais que de coutume et l'arbre a fait le choix de laisser mourir les branches qu'il jugeait faibles (celles qui formaient un début de silhouette ) au profit de celles qui tigeaient... Bref tout à  refaire... 

 

 

En 2017, rempotage ( et nettoyage des racines au compresseur) de la forêt. 

2018, pousse libre (toujours)

2019, travail avec l'enseignant, avant

 

 

 

Il me faudra la finir seul à la maison, le lendemain. 

 

   

 

 

Fin avril 2019, en fleurs : 

 

Le travail fait sur la forêt était hasardeux. Ni l'enseignant ni moi ne savions (de Marseille) comment aller réagir cette espèce. Mais quelques mois après, j'ai vu ressortir des bourgeons sur le bois. Les ligatures sur un sapin blanc sont problématiques et l'écorce marque vite, et s'inscruste encore plus dans le bois. J'avais d'ailleurs vite "salis" la mémoire de Michel Sacal en voyant cette forêt et toutes ces traces de ligatures incrustées... Maintenant, je comprends que c'est surtout une espèce très piégeuse.

 

Le pire c'est que malgré une ligature qui s'incruste, la branche (trop) marquée à tendance à reprendre sa place !

Je devrais donc reprendre et refaire toutes les ligatures en 2020, snif...

 

Novembre 2020.

Je l'ai laissé faire sa vie tout 2020, pas d'intervention spéciale, juste une paix royale. Effectivement j'ai retiré, au cours de l'année, certaines ligatures mais pas toutes. Certaines, sur les arbres vigoureux, c'étaient incrustées très rapidement (2 premiers mois) donc j'avais retiré les ligatures et remis aussitôt quelques millimètres plus loin. Certaines, en novembre 2020 n'ont pas marquées, donc sont toujours en place.

 

Le travail de ce mois de novembre a été de ... Tout reprendre, je crois qu'il n'y a pas d'autres mots.

Les précédents travaux, aidés d'un peu de nourriture, ont permis de faire ressortir pas mal de bourgeons ça et là, ce qui me permet de reprendre encore mes coupes et de compacter l'ensemble. Avant : 

On voit aussi que les branches "chewing gum" ont tendance à repartir à la verticale...Grrr.Donc à chaque fois que c'est possible, je suis revenu à un bourgeon intérieur fort. Certaines branches sont encore un peu longue mais je n'ai pas voulue les couper avant le printemps.

La partie droite de la photo avance bien, et j'avoues que si ce n'étais pas un héritage, je scindrais cette forêt en deux pour ne garder que cette partie.

Autre envie, je serais d'avis, au prochain rempotage de rapprocher la partie droite de l'autre masse verte pour laisser un peu plus d'espace dans le pot du côté droit. (en ménageant le "petit chemin entre les deux bosquets, bien sur... ). A voir si c'est possible au niveau racinaire. Au niveau aérien, il reste encore de grannnnndes branches sur la partie gauche de la photo. C'est un gros handicap pour faire une masse verte crédible sur cette partie de la forêt.

 

 

Février 2020.

Un hiver pour un propriétaire de tamarix en pot, ce peut être assez stressant. Le feuillage vire au gris cramé qui pourrait laissé croire que l'arbre est vraiment cramé.

Donc en avance cette année, je taille ces tamarix .

Mais quelques heures après cette photo, je me suis rendu compte que cette loooooongue branche qui formait la tête n'était pas à mon goût, alors

J'ai coupé au très rouge. Alors oui, cette grande branche retombante meublée bien l'espace mais non la grande machine, non, vraiment...

Quant à son copain, il y a eu aussi un peu de sélection

 

 

En ce qui concerne la forêt de sapin blancs, beaucoup de bourgeons latents ont commencé à sortir en ce début d'année, donc, j'ai réduit les grandes longueurs de vieilles branches. Mais je n'ai pas pris de photos...