Passage de relais
Passage de relais.
De plus en plus, j'entend, ou bien je lis, cette belle phrase du passage de relais. Sans méchanceté aucune, est ce une question de vieillissement de la population de bonsaïkas ? Est ce que cette frange de la population comprend que leurs "œuvres" ne pourront être finies de leurs vivants, que le travail effectué depuis tant d'années ne doit pas disparaître, ne pas finir en bois de chauffage, ou planté dans le jardin à la disparition du dit bonsaïka (comme il m'a été donné à voir il y a quelques années lors d'achats d'un lot de pots du côté de Bergerac, 24).
Indépendamment des arbres, c'est aussi les connaissances qui, selon moi, auraient dû être partagé bien plus qu'elles ne le sont ou ne l'ont été.
Je ne suis plus un jeunot et je n'ai pas encore basculé du côté des sages, juste au milieu, et puis j'ai encore mes cheveux, c'est pour dire, même s'ils auraient une tendance à prendre une couleur bois traité liquide à jin, pas encore la quarantaine mais ça vient, en tout cas dans pas longtemps... Mais je constate, avec une autre de mes passions (chevaux) qu'il est plaisant de donner, de partager.
Mes enfants prennent le goût de sortir à poney et reviennent avec le sourire même sous la pluie.
Et pour les arbres ? Bon, là, j'oublie.
Au delà de la famille, je prends aussi conscience qu'il est temps de faire des choix, que le temps passe et que de se disperser sur des "sans avenir" ou si loin, n'est pas, ou plus assez, formateur.
Que faire de tous ces arbres que j'ai sauvés des pelleteuses avant la construction de la LVG ?
Que faire de ces caducs ? Comment faire comprendre que le bonsaï n'est pas fait que de junip, de pins ? Qu'un caduc de chez nous (du trou du cul de la France) peut provoquer autant de plaisir ou en tout cas sera un bon formateur pour le débutant ?
Il est tant de passer le relais à d'autres.