Bon moment, bon endroit.
- Par kalima-ich
- Le 31/12/2025
Dernier jour de cette année 2025 qui m'aura tant vu souffrir.
Réveillé à la faveur d'une envie pressante, j'ai le souvenir du rêve dans lequel j'étais quand cette envie m'a pris.
Souvenir d'un bateau qui dessale (chavire) et d'être obligé de se tenir au bastingage pour rester à son bord.
Curieux, parce que dans ma vie, ce genre de scène, je ne l'ai pas vécu souvent... Juste une fois, il y a longtemps. Et en 4-70, avec des copains "brave la mort".
Parce que j'ai eu mes 5 heures de sommeil (minimum syndical qu'accepte mon cerveaux), je n'arriverais pas à me rendormir et penses en boucle à cette post adolescence où, effectivement, sans penser à mal, faire mal ou prouver quoi que ce soit aux autres ou à moi même, j'ai (avec le recul) fleurté avec l'inconscient, la prise de danger, le danger et une fin de vie... A la manière de sessions surf seul, en plein hiver avec ma "planche", (9 pieds) dans une mer déchainée, en espérant prendre une vague décente (sans mauvais jeux de mots), personne sur la plage, pas de téléphone portable à l'époque, seul face à moi même.
Dans le magazine que lisaient mes copains à l'époque, il y avait une rubrique que l'on pourrait traduire par "au bon endroit, au bon moment"...
Ma fille vient de traverser la France en une nuit, seule. Je n'ai pas encore de ses nouvelles. Elle est "grande" maintenant, à quelques jours de ces 22 ans, elle gère sa vie... Enfin, quand on est un père fébrile, en tout cas dans mon état, "gérer sa vie" c'est un peu galvaudé, (...) , mon rêve du matin me permet de relativiser.
Il y a quelques jours de ça, parce que c'était le bon moment (?), j'ai réussi à me séparer de certains de mes arbres.
J'aurais dû, en 2024, déjà, mais, la vie m'en a donc empêchée, (...) faire la démarche de casser mes étagères, pour en refaire d'autres, faire le tri dans mes arbres, me séparer de certains.
J'en avais une quarantaine à vendre... Peu de personnes seront venues, peu d'arbres seront finalement partis, mais la démarche a été faite, et c'était le principal.
En quelques jours, surement que ma reprise programmée du travail m'a inconsciemment remis en mode "obligation(s)", d'autres décisions ont été prises.
N'ayant plus que ma simple personne à consulter, les décisions, bonnes ou mauvaises, se prennent donc vite.
Dans quelques heures, encore, je prendrais la route, pour aller retrouver mes ami(e)s de 25 ans.
Ce trajet n'est en rien raisonnable, le retour le sera encore moins.
Au bon endroit, au bon moment ?
Quand on ressent les choses, quand la vague se lève, il y a un moment où on se sent pousser, on sent la planche partir.
Choisir de partir, accepter de réussir, ou non, n'appartient alors qu'à soit même.
Cette année aura donc été la pire de ma vie, tant au niveau physique que psychologique.
Il a gelé cette nuit, mes arbres sont pour certains rentrés, au bon endroit, d'autres, seront restés sur leurs nouvelles étagères.
Faire des choix, les assumer.
Vivement demain, avec une nouvelle année. Portez vous bien